Rodez. Action et engagement, les deux moteurs du Ruthénois Stéphane Carcenac au service des PME

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  • Stéphane Carcenac a installé les bureaux  de Carmine Capital, banque d’affaires, dans la rue Croix de Baragnon à Toulouse. 	Rui Dos Santos
    Stéphane Carcenac a installé les bureaux de Carmine Capital, banque d’affaires, dans la rue Croix de Baragnon à Toulouse. Rui Dos Santos
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A Toulouse, Rui DOS SANTOS

Après avoir fait carrière dans l’univers bancaire, ce jeune quadragénaire est devenu associé de la banque d’affaires Carmine Capital, créant la filiale à Toulouse.

"Entrepreneur au service des entrepreneurs". Stéphane Carcenac a le sens de la formule et il utilise celle-ci pour planter le décor de son activité. Il développe : "J’apporte vingt ans d’expérience de banquier dans divers groupes bancaires où j’ai conseillé de très nombreuses PME (petites et moyennes entreprises) et ETI (entreprises de taille intermédiaire) de la région". Pour ce faire, il a revêtu, en mai 2019, la tenue d’associé de Carmine Capital, une banque d’affaires, créée à Paris par Anne-Laure Beuriot, dédiée, selon ses propres termes, à "l’accompagnement des dirigeants actionnaires de PME dans leurs opérations de cession, acquisition et levée de fonds". Si le siège est donc à la capitale, Stéphane Carcenac tient ainsi depuis bientôt trois ans les rênes de la filiale toulousaine.

Ayant vu le jour à Rodez, d’une mère, née Cassan, dont les racines ont puisé leurs forces entre Golinhac, Campuac et Espalion, d’un père originaire d’Auriac-Lagast, âgé de 42 ans, il a grandi dans le chef-lieu aveyronnais, jamais bien loin de ses grands-parents maternels : sa grand-mère avait le magasin chasse-pêche au départ de l’avenue Victor-Hugo, tandis que son grand-père était taxi. Son bac en poche, il a intégré la CCI (chambre de commerce et d’industrie) avec une alternance chez Bernard Angles qui possédait alors plusieurs journaux gratuits, La papèterie ruthénoise et l’imprimerie Siag.

"C’est là que j’ai appris le b.a.-ba du commerce, les fondamentaux du business, se souvient-il. Mais, également, le sens du client et le respect de la parole donnée". Diplômé, alors qu’un CDI lui tendait les bras à la Siag, il l’a honoré durant deux mois, avant de faire carrière dans l’univers de la banque : Crédit Agricole (Cahors, Saint-Affrique), Groupama, CIC ("Pour aller sur le marché de l’entreprise, plutôt que celui du particulier", trois ans à Villefranche-de-Rouergue jusqu’en 2008, puis à Gaillac). C’est là qu’il a fait la connaissance d’une Lotoise qui allait devenir son épouse. Ils ont rallié Toulouse et lui la Banque Courtois, qu’il a quittée en 2018 pour lancer donc la filiale toulousaine de Carmine Capital, avec Germain Simoneau pour partenaire.

"C’est un entrepreneur autodidacte récidiviste, âgé de 57 ans, souligne l’intéressé. Et le meilleur ami de Bernard Angles"... La boucle est bouclée ! "Je voulais travailler pour moi, porter mes convictions, explique Stéphane Carcenac. L’idée était de lancer une banque d’affaires, un cabinet de conseil pour accompagner les managers. J’avais envie d’entreprendre". Géographiquement, le Ruthénois est concentré sur l’ancienne région Midi-Pyrénées, avec les PME des secteurs d’activité bien implantés sur ce territoire : agroalimentaire, service, industrie, numérique, environnement...

"Même si la concurrence existe, nous tirons notre épingle du jeu en proposant des choses singulières. Nous misons plus sur l’humain que sur le technique, se réjouit-il. Nous sommes, du coup, en plein développement. Tant et si bien que nous lorgnons vers Montpellier, Bordeaux et Marseille ou Nice". Carmine Capital accèlère car "nous avons de la visibilité" : "Nous voulons être une référence nationale sur l’accompagnement des patrons de PME, devenir un réflexe pour eux". Il lance, croisant les doigts : "Pour l’instant, nous sommes un challenger, un petit acteur. Nous commençons à arriver...".

Investi au sein du Medef et de la CCI en Haute-Garonne

Même s’il a eu des fourmis dans les jambes, même s’il a pris ses quartiers dans la Ville Rose depuis quelques années, Stéphane Carcenac n’a pas coupé le cordon et garde "un lien fort" avec son département de naissance. "J’y suis hyper attaché, viscéralement même, confirme-t-il volontiers. Ca se passe carrément au niveau des tripes, je ne peux pas l’expliquer". Il énumère les valeurs auxquelles il est "très sensible" chez les Aveyronnais : "Ils sont authentiques, singuliers, indépendants, n’ont pas peur de bouger". Il ajoute : "Le regard des autres est toujours très positif. Ca donne de la fierté".

Homme de passion, d’engagements, ce père de deux enfants, qui a pratiqué le football en Aveyron dans sa jeunesse (Le Monastère, Onet-le-Château et Rodez) et qui s’est mis à la course à pied (il a disputé, la semaine dernière, le semi-marathon de New York) est aussi conseiller technique à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Toulouse et "très investi" au sein du Medef Haute-Garonne dont il est président délégué du Comex 40 et président de la commission finances. "Comme je suis porté par l’intérêt général, l’adhésion a été assez naturelle", conclut-il.

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