Rodez. L'Aveyronnaise Maëlys Metge, chercheuse en génie maritime

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  • Passionnée de voile depuis sa tendre enfance, Maëlys Metge a fait de l’élément marin son champ privilégié d’investigation en rejoignant l’IRD de Sète.
    Passionnée de voile depuis sa tendre enfance, Maëlys Metge a fait de l’élément marin son champ privilégié d’investigation en rejoignant l’IRD de Sète. MM
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Aurélien Delbouis

Chercheuse auprès de l’institut de recherche et de développement (ird), Maëlys élabore des modèles systèmiques pour mesurer l’impact des émissions de CO2 sur la biomasse des océans. Rencontre.

La prise de conscience n’a pas tardé. Sensibilisée à l’environnement depuis sa tendre enfance, Maëlys n’a pas hésité très longtemps à se dessiner une carrière : ce sera océanographe ! "Mon père a toujours été très impliqué dans ce monde-là. Il nous a fait aimer la mer. Très tôt, il a eu un bateau sur la Méditerranée avec lequel nous naviguions souvent. Il était aussi très fan de régates. Ma passion vient de là."

Diplômée de l’école d’ingénieur SeaTech, spécialisée en "génie maritime", Maëlys Metge œuvre aujourd’hui au sein de l’unité mixte de recherche Marbec à Sète. L’UMR avec ses 230 agents, dont 80 chercheurs et enseignants-chercheurs, qui est devenu l’un des plus importants laboratoires français consacrés à la biodiversité marine et ses usages.

Face à la Grande Bleue, la chercheuse de 24 ans sonde l’impact du changement climatique sur la biomasse des océans. "Sur les poissons pélagiques en particulier, reprend Maëlys, c’est-à-dire ceux qui vivent dans les eaux proches de la surface." Un travail de modélisation sur des échéances lointaines.

"En fonction des émissions de carbone, nous élaborons des modèles systémiques pour évaluer les ressources et voir comment peut évoluer la pêche à l’horizon 2100. C’est un sujet lié à la faim dans le monde. "

"L’objectif principal est d’ailleurs de permettre une gestion durable des activités humaines dans l’Océan Atlantique, en comblant le manque de connaissance sur le statut des écosystèmes marins et en développant un cadre afin de prévoir leurs changements dans les mois, années et décennies prochaines" fait ainsi valoir le programme européen "TriAtlas" dont les fonds permettront à l’équipe de Maêlys de mener leur étude à bien.

Pour quels résultats ? "Selon nos modèles, et notre façon de gérer les problématiques de rejet de CO2 dans l’atmosphère, les scénarios divergent. Certains sont hélas catastrophiques. D’autres plus optimistes mais ils demandent à accentuer les efforts pour limiter les émissions mondiales" confirme l’Aveyronnaise.

Élaborés par une équipe interdisciplinaire de 35 écologistes marins, d’océanographes physiques, de climatologues et de chercheurs en sciences sociales issus de différentes institutions venues d’Europe, d’Afrique et d’Amérique du Sud, ces modèles seront ensuite utilisés pour évaluer l’impact cumulatif de diverses pressions (climatiques, pollution et pêche) sur les fluctuations dans l’écosystème marin.

"Passionnant" conclut la chercheuse qui insiste aujourd’hui sur la "nécessaire vulgarisation" qu’exigent de telles thématiques. "Quel que soit le modèle, on remarque toujours un impact sur l’environnement. Nous le savons, mais nous ne sommes pourtant pas suffisamment entendus. Il faudra travailler en ce sens à l’avenir." La prise de conscience ne doit pas tarder !

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