La Ruthénoise Lou Ravelli multiplie les voies pour faire entendre la sienne

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  • Musique avec la sortie d’un album, écriture de romans, chaîne YouTube très suivie, la jeune Ruthénoise Lou Ravelli, installée à Paris, a plusieurs cordes à son art.
    Musique avec la sortie d’un album, écriture de romans, chaîne YouTube très suivie, la jeune Ruthénoise Lou Ravelli, installée à Paris, a plusieurs cordes à son art.
Publié le
Rui DOS SANTOS

Installée à Paris, soufflant bientôt ses 25 bougies, la jeune artiste a lancé sa chaîne YouTube au lycée, suivie aujourd’hui par plus de 40 000 abonnés. Elle aime également écrire, chanter, jouer.

Environ 40 000 abonnés et 4,5 millions de vues. Voilà les statistiques de Dahlia Lou, la chaîne YouTube de Lou Ravelli. Sans oublier les 29 500 abonnés de @theblackdahlia_x, le compte Instagram de cette jeune femme qui souffle ses 25 bougies cet été. De son côté, elle se qualifie de "jeune fille très ambitieuse, passionnée, curieuse de la vie". Cette influenceuse très suivie poursuit : "J’ai créé ma chaîne YouTube il y a sept ans pour faire passer des messages".

Elle n’a pas oublié ses premiers pas : "J’ai commencé par poster des vidéos de moi en train de chanter. J’aime chanter et je voulais savoir ce que les gens pensaient de ma voix. Petit à petit, je me suis rendu compte que ça plaisait bien". D’une "très grande sensibilité", se disant "différente et souvent incomprise", elle a alors choisi "des formats plus larges" avec des thématiques pour "partager des émotions" et "me faire entendre". Succès assuré avec, parmi les sujets abordés, le deuil, l’automutilation, ou la gestion de l’après quand on se fait larguer par son petit ami...  Elle n’hésite pas à se mettre en scène, fidèle à son amour pour toutes les formes d’expression. Depuis toujours.

Si elle est née à Sèvres, en 1997, elle a quitté à l’âge de dix mois les Hauts-de-Seine (92) pour s’installer en Aveyron, à l’initiative de ses parents qui ont opté pour "une vie à la campagne, plus naturelle". Passée par l’école Pierre-Loubière à Olemps, elle a rejoint Rodez pour le collège et les lycées, dont François-d’Estaing, décrochant un bac L, option cinéma, avec mention B. "J’y ai suivi seulement une partie de la Terminale, se souvient-elle. Pour la deuxième moitié, j’ai fait le choix du Cned, pour des cours par correspondance, car j’étais mal. C’était la liberté totale, je pouvais faire ce que je voulais". Depuis l’âge de 3 ans, Lou Ravelli souhaitait "créer des choses, faire carrière dans le 7e art". "On peut parler de désir énorme, confirme l’intéressée. J’étais fascinée par la télévision, les films. Et surtout par les émotions provoquées".

"Un deuxième roman cette année"

Désireuse d’avoir plusieurs cordes à son art, elle a découvert le théâtre avec Olivier Royer à l’âge de 6 ans, puis la musique avec le piano et le solfège à 6-7 ans, et le violoncelle à 8-9 ans. "C’était comme une évidence qu’ils entrent dans ma vie, poursuit-elle. Ma grand-mère maternelle était pianiste en Iran. J’ai eu la chance que mes parents m’encouragent, me soutiennent". La finalité était "évidente" aux yeux de Lou Ravelli : "J’ai toujours su que je voulais écrire, chanter, jouer...". Mais, elle a dû, tout d’abord, vaincre sa phobie scolaire et le regard des autres : "J’intriguais car j’avais un style vestimentaire décalé et aussi les cheveux colorés".

Sa chaîne YouToube est également née de cette différence, après divers castings pour le cinéma et pour la télévision. Elle confirme : "Cette plateforme était une aubaine, une opportunité. Je n’avais pas à me censurer, avec des milliers de vue possibles. Je m’offrais mon espace, sans tabou, sans me restreindre". Elle a complété cet éventail avec de l’écriture. Elle a ainsi sorti son premier essai, "Concerto pour un condamné", à l’âge de 13 ans : "J’étais surprise et assez fière car une maison d’édition s’y est rapidement intéressé". En 2020, elle a (re)travaillé un roman resté dans un tiroir. Et elle a visiblement pris goût puisqu’elle travaille sur son "deuxième vrai roman", une fiction sur la mythologie grecque, intitulé "Des larmes de pierre", qui doit paraître, avant la fin de l’année, en autoédition.

Cette formule est au goût de Lou Ravelli, elle qui se dit "très indépendante". "C’est une forme de rébellion car c’est vrai que j’aime bien avoir mon mot à dire pour tout, poursuit-elle. Je reçois des messages de personnes très vulnérables qui m’écrivent que mes vidéos leur ont sauvé la vie. C’est la plus grande gratitude au monde !". Chaîne YouTube, écriture mais également 7e art. Dès l’âge de 12 ans, elle est apparue dans de petits rôles à la télévision et au cinéma : "Joséphine, ange gardien", "La famille Bélier", "Papa lumière", "Alice Nevers".

Avant de franchir un pallier en 2018 puisqu’elle a monté les marches au festival de Cannes grâce à sa participation à "Sauvage", le premier long-métrage de Camille Vidal-Naquet. "C’était, à la fois, un très beau film et une belle aventure humaine, avec des émotions énormes, assure-t-elle, un brin nostalgique et touchée. Le festival de Cannes, c’est un édifice, j’en rêvais depuis longtemps. Alors oui, c’est une fierté personnelle". Après un léger blanc, elle n’hésite pas à lâcher : "C’était également une revanche pour celle qui, plus jeune, était qualifiée de trop folle, de trop bizarre". Et de conclure sur le sujet : "J’ai pris confiance en moi. Cela m’a donné davantage d’ambition pour le reste. Je voyais la suite en encore plus grand".

En musique aussi avec un album, baptisé "Oceans Crown confined love", écrit et enregistré à Paris pendant le premier confinement avec Angelo, son amoureux. Lou Ravelli est une artiste complète. Un peu provoc également. Elle est ainsi devenue... miss Tattoo en 2019. "J’ai entendu parler de ce concours, j’ai dit “banco” pour mettre en avant la beauté tatouée, explique-t-elle. Avec ces tatouages, j’ai voulu marquer des événements de ma vie sur ma peau, rendre hommage. C’est spirituel, très symbolique, très personnel aussi". En attendant le prochain (elle en réalise un dans chaque pays qu’elle visite) et de décrocher un Oscar ("Je ne pense pas qu’il y a quelque chose au-dessus"), elle se consacre, pour l’instant, à la photographie.

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