Sébazac-Concourès. La vigne, passion de Robert Plageoles

  • Une conférence de Robert Plageoles (à gauche), homme passionné de la vigne.
    Une conférence de Robert Plageoles (à gauche), homme passionné de la vigne.
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CORRESPONDANT

Robert Plageoles était l’invité d’Itinéraires Découvertes. Ce passionné du vignoble de Gaillac, homme de la terre, a beaucoup à dire.

Il a observé et écouté son père tout au long de sa vie. C’est lui qui lui a donné l’amour de la vigne. "Au départ, je ne voulais pas travailler dans la viticulture. Après mes études à Rascol, je voulais intégrer l’École des Arts et métiers. Trop chère pour les finances de mes parents.". Alors il a travaillé auprès son père, année après année, pour enfin être lui-même vigneron.

Mais ce n’est pas un vigneron ordinaire. Il est un peu atypique dans son mode de fonctionnement. Il s’intéresse aux vieux cépages et tente de les réhabiliter. Le vignoble de Gaillac est un vignoble très ancien dont les cépages sont nés près de Gaillac. Il est une forêt, la forêt de Grésigne, massif forestier de 4 000 hectares, où pousse de la vigne sauvage.

Robert Plageoles affirme qu’il y a une dégénérescence de la vigne. "Les sols sont soumis à une phase de dégradation sans précédent (herbicides, engrais chimiques…). Une plante qui n’évolue pas avec le temps finit par dégénérer et disparaître" affirme-t-il. Des plants sont subventionnés par les instances européennes (avec primes à l’appui). En 1880, une vigne vivait entre 100 et 150 ans. Aujourd’hui elle vit entre 20 et 25 ans.

Très curieux, Robert Flageoles fait des recherches. Il est parvenu à la conclusion qu’il faut traiter la vigne sur la base départ : "toutes les vignes sont nées de la vigne sauvage". Pour retrouver le vin d’avant le phylloxéra, il faut repartir de la vigne sauvage. Il n’y a rien à inventer ! Alors il greffe des cépages avec.

Il va à la recherche de ces vignes sauvages dans la forêt de Grésigne, les répertorie, les protège en sensibilisant ceux qui entretiennent la forêt. Il prélève des branches sur ces vignes, les fait enraciner puis les plante, les greffe.

Toute sa vie est recherche, curiosité, patience, observation. On le prend un peu pour un "fou" ou un extravagant mais il continue sa quête.

Et même s’il a passé le relais à ses enfants, sa curiosité et son besoin de découvrir sont toujours aussi vivants. Il est certain que seule la vigne sauvage pourrait sauver la vigne d’une catastrophe à venir.

Et il affirme "Il n’y a pas de mauvaise vignes, il n’y a que de mauvais vignerons".

Un homme passionnant par la richesse de son savoir, de sa connaissance de la vigne, doublé d’un homme drôle et chaleureux.

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