Rodez : l’artiste Adec investit le mur du jardin du Foirail

  • Adec a peaufiné son œuvre jusqu’à son inauguration.
    Adec a peaufiné son œuvre jusqu’à son inauguration. E.C.
Publié le
Eugénie Cantier

Le street-artiste Adec succède à Goddog sur le mur du jardin du Foirail avec une "nature habitée" en camaïeux de gris.

L’œuvre de Goddog à peine effacée, Adec a pris son escabeau pour une nouvelle fresque sur le mur près du kiosque à musique dans le jardin du Foirail. Les street-artistes s’y succèdent pour des œuvres éphémères depuis le mois de juin, invités par la ville de Rodez, en lien avec l’association Le Mur Oberkampf.

"Je travaille autour de la nature habitée et de l’inversion de l’échelle, explique Adec. Ce qui m’intéresse c’est de montrer cette frénésie de la vie, l’humanité, nos similitudes et nos différences, sur la nature." À Rodez, il a choisi de représenter un loup, la nature sauvage. En son sein et autour de lui, se dessinent des habitations et diverses scènes de la vie quotidienne humaine ou animale.

L’audace du noir et blanc

" D’habitude, je fais des grands formats colorés. J’ai voulu faire un clin d’œil à Soulages en travaillant le noir et le blanc" , confie ce Parisien installé dans le Piémont cévenol.

Habitué à travailler sur des façades d’écoles, des hôpitaux ou même simplement dans la rue, Adec se borne d’ordinaire aux couleurs, afin de sublimer les espaces. Dans le cadre verdoyant du jardin du Foirail, il s’est autorisé à travailler des camaïeux de gris. Il a très peu utilisé la bombe, juste "un petit crachoti." Il lui a préféré de l’acrylique très diluée et un marqueur, qu’il sort de sa poche dès qu’il l’évoque, pour le "coté noir sur noir."

Le 21 septembre, sa fresque sera effacée, mais loin de le déplorer, il apprécie la liberté et la spontanéité qu’offre l’aspect éphémère de cette opportunité. Il prend le temps d’échanger avec les passants interpellés par son travail. " Je pose les bases, et au fur et à mesure des rencontres, je me rends compte que ça colle avec l’endroit", note le Gardois d’adoption.

L’œuvre qui n’a pas de titre a été inaugurée ce vendredi 26 août. Adec est le troisième artiste de l’été à investir ce mur, pour la 4e édition des fresques éphémères qui s’achèvera avec Thelmouise & loose, du 21 au 23 septembre.

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