Villefranche-de-Rouergue. Najac : Nicole Pfund accueille Reem Al Nasteh, jeune artiste palestinienne

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  • Reem devant ses œuvres.
    Reem devant ses œuvres.
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Joel Born

Reem Al Nasteh anime une causerie, vendredi 2 septembre, à 18 heures, lors du vernissage de son exposition éphémère à la bibliothèque de Najac.

C’est l’histoire d’une belle rencontre et d’heureuses retrouvailles artistiques. Comme quoi le hasard fait parfois bien les choses. Alors qu’elle se trouvait à Paris, en juin dernier, pour rendre visite à ses copains artistes de Gaza, Nicole Pfund, l’artiste peintre de Saint-André-de-Najac a retrouvé Reem Al Natsheh, une jeune femme, en résidence à la Cité des Arts, qu’elle avait connue et initié à la peinture plusieurs années auparavant. "C’est elle qui m’a reconnue, explique Nicole. Elle avait participé à deux de mes ateliers à Hébron quand elle avait 15 ans et à l’Université des Beaux-arts de Naplouse à 18 ans."

Invitée en terre aveyronnaise par Nicole, la jeune femme de 29 ans animera une causerie, à la bibliothèque de Najac, le vendredi 2 septembre, à partir de 18 heures, où elle présentera quelques-unes de ses toiles, lors d’une petite exposition, qui se prolongera seulement jusqu’au lendemain.

Inspirée par des contes populaires

Reem Al Natsheh est née en 1993 à Hébron où elle a grandi. Titulaire d’une licence en beaux-arts à l’Université nationale An-Najah, elle a reçu le prix Ismail Shamout organisé par Dar El Kalima pour l’art et la culture en 2019. Elle a participé à diverses expositions personnelles ou collectives en Egypte, au Venezuela, en Jordanie, au Palestine Museum US dans le Connecticut, à l’université Dar Al Kalim.

On pourrait également citer sa participation à The Women in their eyes ainsi qu’une expo à la Bab idDeir Art Gallery de Bethlehem. Jeune artiste en devenir, elle a aussi participé à la résidence du studio d’art visuel de la fondation A.M. Qattan en 2020, à une résidence d’art de la municipalité de Ramallah en 2021 et à la résidence d’art de la Cité internationale des arts à Paris, cette année. Ses œuvres sont basées sur les contes populaires palestiniens qu’on lui racontait lorsqu’elle était enfant à Hébron.

"Ces histoires, combinées à son imagination et sa mémoire visuelle, ont formé ses muses. Son style artistique peut être décrit comme un art naïf, primitif dans un dialogue contemporain. Reem communique avec le public par la curiosité et l’émerveillement enfantin qu’elle reflète dans ses œuvres. Les personnages de ses œuvres sont combinés en harmonie dans des formes esthétiques reposant sur la déconstruction des éléments et leur reconstruction selon la vision de l’artiste. Reem représente des mondes caractérisés par l’étrangeté et l’enchantement."

Pour ses tableaux, elle utilise différents matériaux : acrylique, couleurs à l’huile, aquarelle, fusain, pastel, encre. Mais le mieux est assurément d’aller à sa rencontre vendredi à Najac.

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