Pour Gérard Paloc, "le marché de pays à Bercy, un viaduc virtuel entre l’Aveyron et Paris"

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  • Si les visiteurs ont beaucoup goûté les produits aveyronnais, les élus aussi, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, ont pris plaisir à découvrir tous ces trésors à Bercy.
    Si les visiteurs ont beaucoup goûté les produits aveyronnais, les élus aussi, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, ont pris plaisir à découvrir tous ces trésors à Bercy. Centre Presse Aveyron - Rui Dos Santos
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Alors que la 22e édition de cet événement, à la fois festif et économique, bat son plein, avant de tirer sa révérence ce soir, celui qui l’a fondé en 2000 et qui est le parrain de cette cuvée, a dressé, avant de couper le ruban, un tableau très juste de cette manifestation devenue incontournable.

Il a baissé le rideau dimanche soir, sur les coups de 19 h. Légèrement plus tôt pour ceux qui ont voulu prendre un peu d’avance pour ne pas perdre de temps à sortir de la capitale. Le marché des pays de l’Aveyron à Bercy, servi par la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs au pied de L’Oustal, en plein cœur du 12e arrondissement, ne s’est pas encore penché sur ses bilans. Mais, une chose est sûre : cette 22e édition sera à marquer d’une pierre blanche.

Une très belle fréquentation

L’an passé, le retour après une année blanche était celui de l’impatience, avec une gourmandise affichée, d’organiser pour les uns et de retrouver le contact avec les clients pour les autres. Le millésime qui vient tout juste de se terminer après trois jours qui ont enregistré une très belle fréquentation, sous un soleil généreux et des températures printanières, sera certainement celui de la renaissance.

"Une oeuvre collective pour une belle cause"

En effet, il a repris sa marche en avant, recouvré des couleurs, après avoir affiché un teint un peu pâle, lié aux effets de la crise sanitaire. Les quelque 70 exposants qui ont répondu à l’invitation vont faire les comptes mais, avant de tourner la page, Gérard Paloc a tenu un discours, samedi matin, lors de l’inauguration officielle, qui a tout dit, trait d’union entre le passé, le présent et le futur.

Rendant d’entrée un vibrant hommage à Maurice Solignac, Raymond Mouly, Guy Verdier et Roger Ribeiro, mousquetaires bâtisseurs de L’Oustal, dans les années 90, le Millavois, président, de 1997 à 2017, de celle qui s’appelait alors la Fédération nationale des amicales aveyronnaises est bien trop modeste pour parler, à la première personne, de son bébé amicaliste, qui a vu le jour en octobre 2000 pour lancer, sur les chapeaux de roue, le XXIe siècle.

Avant d’aborder dans le détail ce qui l’appelle volontiers "une œuvre collective pour une belle cause", il s’est tourné vers Emmanuelle Pierre-Marie, maire du 12e arrondissement : "Notre magnifique Oustal a malheureusement un seul défaut, celui d’être trop petit. Nous sommes prêts à accepter le même cahier des charges qu’il y a 25 ans. Vendez-nous un terrain et nous construirons 100 logements sociaux qui ne vous coûteront pas un euro". Un ange est passé et quelques sourires ont permis d’adoucir la pilule. Ou plutôt l’Arlésienne…

Le mérite amicaliste pour Frédéric Lavernhe

Gérard Paloc s’est ainsi concentré sur "cette fierté que représente le marché de pays à Bercy" : "Beaucoup en ont rêvé, les Aveyronnais l’ont fait et sont prêts à le refaire". Il n’a pas oublié de saluer les exposants qui, "pour certains nous ont fait confiance dès le début de l’aventure". "Nous avons noué des liens d’amitié très forts entre nous, s’est-il réjoui. Ces liens participent à la construction de ce viaduc virtuel entre l’Aveyron et Paris".

Car, et le parrain y tient : "Notre marché n’est pas qu’une affaire commerciale. Il est la fête qui réunit chaque année les Aveyronnais et les Parisiens, autour des produits et des valeurs de l’Aveyron". Citant volontiers Marcel Pagnol, qui disait que "en Aveyron, nous cultivons l’authentique", Gérard Paloc a fait un clin d’œil à l’amicalisme, dont il est un exemplaire ambassadeur, en donnant sa définition : "Ce sont les valeurs de travail et d’amour du pays, d’entraide et de solidarité, puisées dans la terre aveyronnaise".

Il en a profité pour remettre "le mérite amicaliste" à Frédéric Lavernhe, un des membres, avec Pierre Vincens et Robert Moiroux, du trio qui lui a succédé en 2017, avant de passer le flambeau à l’actuelle présidente, Marilise Miquel. Il était alors temps de sillonner les allées du marché pour vérifier les propos du Millavois : cette 22e édition a vraiment un goût particulier…

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