Depuis Paris, la Primauboise Chloé Leymarie se fait une place parmi les grands

Si elle est née à Toulouse en 1988, les racines familiales de Chloé Leymarie sont bel et bien en Aveyron – à Laguiole et à Espalion – où elle est arrivée toute petite. Elle a grandi à La Primaube où son père est médecin et sa mère au foyer.

Après l’école, elle poursuit sa scolarité au collège Fabre à Rodez puis au lycée Foch où elle obtient un bac S. "À mon grand désarroi !, avoue-t-elle. J’aurais préféré un bac L."

Une solide formation

Direction Toulouse à l’école d’architecture où elle décroche une licence avant de monter à Paris, en 2009 – logée à L’Oustal – , afin de préparer un master à l’école d’architecture de Paris-Belleville "pour avoir certains profs qui nous avaient été recommandés", souligne-t-elle. Diplôme en poche, en 2012, la jeune femme décide de se spécialiser dans la maîtrise d’œuvre afin de pouvoir s’inscrire à l’ordre des architectes. Elle passe quelques mois au Vietnam, en stage à Hô Chi Minh-Ville (Saïgon) dans une grosse agence internationale, Archetype Group, dont l’un des fondateurs est l’Aveyronnais Pierre-Jean Malgouyres.

À son retour en France, Chloé Leymarie intègre l’agence Enia à Montreuil, une structure qui travaille essentiellement sur de gros projets industriels, type data centers, aéroports… Forte déjà d’une belle expérience, du haut de ses 24 ans, elle donne même des cours à de jeunes polytechniciens.

En parallèle, elle commence à travailler avec Eva Gourdon – sa future associée – sur la rénovation d’appartements. L’Atelier Leymarie-Gourdon naît ainsi en 2014. Et les projets s’enchaînent.

Naissance de l’atelier Leymarie-Gourdon

"Au début, avec Eva, on travaillait beaucoup dans les cafés, se souvient-elle. Puis on a intégré un espace partagé et, enfin, nous avons eu nos vrais bureaux en 2016, au moment où a été créée la SARL." SARL aujourd’hui installée rue de Nemours, dans le XIe arrondissement.

"Au début, on avait beaucoup de chantiers de rénovation, surtout des logements. Aujourd’hui, on est dans des projets de réhabilitations plus lourdes, types hangars ou lofts. Ce sont beaucoup de logements privés. Et aussi des restaurants, des bars, des maisons d’hôtes à Paris ou en province", liste la jeune architecte. "D’ailleurs, mon associée va bientôt s’installer à Biarritz. On aura l’Atelier Leymarie à Paris et L’Atelier Gourdon à Biarritz mais nous partagerons toujours le même site internet et Instagram", précise-t-elle.

Une belle notoriété

Mais Chloé veut voir plus loin : "On est allées de plus en plus dans le détail. En plus de l’archi d’intérieur, on propose de dessiner le mobilier, une bibliothèque, une table… Même si je ne me considère pas comme une designer", précise-t-elle. "On veut penser les projets globalement. Et on travaille avec les mêmes artisans auxquels on est fidèles. C’est très chouette !", se réjouit-elle.

Le cabinet, en plus des deux associées, travaille aujourd’hui avec trois collaboratrices en free lance pour faire face aux nombreuses demandes : "On est même obligées de refuser des projets, regrette la jeune architecte. Car on a acquis une petite notoriété au fil des années."

Et l’envie de s’installer en Province – en Aveyron (?) – comme son associée, titille-t-elle la jeune femme ? "L’Aveyron est difficilement accessible, regrette Chloé. Et Paris est tellement attractif au niveau du boulot !" "Et puis j’ai besoin de ma dose de musée, de concerts… En deux coups de vélos, je fais toutes les expos de la terre. Je ne suis jamais chez moi", sourit-elle.

"Mais j’aime me promener au bord du lac, sur l’Aubrac ou à Rodez où je découvre les expos du musée Soulages, mais mon bien-être passe par le fait d’habiter à Paris", conclut la jeune Aveyronnaise qui, assurément, a encore beaucoup de projets à réaliser depuis son atelier parisien.