Guerre en Ukraine : y aura-t-il une trêve de Noël de 36 heures dès ce vendredi 6 janvier à midi ?

  • Des civils après une attaque de missiles à Kiev, le 31 décembre.
    Des civils après une attaque de missiles à Kiev, le 31 décembre. MAXPPP - MIKHAIL PALINCHAK
Publié le , mis à jour

Le Kremlin a annoncé cette trêve ce jeudi 5 janvier pour le Noël orthodoxe. Kiev dénonce une "hypocrisie".
 

La Russie devrait annoncer ce jeudi 5 janvier une trêve de 36 heures, du vendredi 6 janvier midi au samedi 7 janvier minuit dans le conflit qui l'oppose à l'Ukraine, dans le cadre du Noël orthodoxe qui a lieu ces jours-là, selon une information de Reuters.

Mi-décembre, le Kremlin excluait toute trêve dans le conflit ukrainien pour les fêtes de Noël ou du Nouvel an. 

Ces derniers jours, les appels à un cessez-le-feu avant le Noël orthodoxe se sont multipliés à l'étranger comme en Russie, rappelle TV5 Monde, après une frappe ukrainienne ayant causé la mort de 89 soldats russesla nuit du Nouvel an. Même la Turquie, par la voix de son président Recep Tayyip Erdogan, a appelé à un "cessez-le-feu unilatéral".

 Le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe Kirill, proche de Vladimir Poutine, a lui-même appelé à cette trêve de Noël de 36 heures. Aura-t-il été écouté par le président russe ? "Piège cynique", "élément de propagande" : un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, s'était montré incisif sur le message du patriarche.

Mais Vladimir Poutine semble avoir entendu l'appel de Kirill. Il avait lui-même d'abord conditionné ce jeudi cette trêve à ce que Kiev cède les territoires occupés par la Russie. Mais ensuite, le président russe a ordonné à son ministre de la Défense de respecter une trêve de 36 heures en Ukraine le temps du Noël orthodoxe. Les armes russes se tairont donc pour la première fois depuis le début du conflit, Poutine demandant à Kiev de faire de même.

Reste à savoir la position de Volodymyr Zélinski, déterminé à reprendre sur les terrains toutes les régions occupées (mais non contrôlées) par les Russes, et à ne pas laisser souffler l'armée russe. Selon Mikhaïlo Podoliak cité par La Dépêche du Midi, "la Russie doit quitter les territoires occupés, c'est alors seulement qu'il y aura une trêve temporaire. Gardez votre hypocrisie"

Ce jeudi, les combats se poursuivaient en Ukraine, notamment à Bakhmout, théâtre depuis des semaines de violents combats. Et ce n'est pas dit que ce vendredi à midi, les armes se taisent...

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