Explosion de Paris : une personne toujours recherchée sous les décombres, six blessés restent en urgence absolue

  • Vendredi matin, une femme est toujours recherchée sous les décombres de l'immeuble soufflé par l'explosion.
    Vendredi matin, une femme est toujours recherchée sous les décombres de l'immeuble soufflé par l'explosion. MAXPPP - CHRISTOPHE PETIT-TESSON
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Une rescapée de la rue de Trévise appelle à un important suivi psychologique, après l’explosion de la rue Saint-Jacques. Le bilan s’alourdit d’heure en heure. Une personne restait portée disparue jeudi.

Les secours restaient mobilisés jeudi soir à la recherche d’éventuelles victimes ensevelies sous les décombres du bâtiment qui s’est spectaculairement effondré après une explosion, mercredi 21 juin 2023, dans le Ve arrondissement de Paris.

"Parmi les personnes qui étaient recherchées sous les décombres, l’une s’est avérée avoir déjà été prise en charge à l’hôpital. Les recherches se poursuivent pour la seconde", précise le parquet de Paris.

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"Elle ne devait pas travailler"

Lorsque la déflagration a soufflé, mercredi à 16 h 55, la façade du 277 rue Saint-Jacques, dans le quartier du Val-de-Grâce, les élèves de la Paris American Academy, une école de mode privée installé dans ce bâtiment du XVIIe siècle, n’étaient pas en salles de cours, selon une mère d’élève qui a posté un message sur la page Facebook de l’école.

"Le bilan aurait pu être plus lourd", souligne le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, interrogé par Franceinfo. Mais on est toujours sans nouvelles d’une enseignante de l’école, Anne B. Son mari, Éric, en est convaincu : "Ma femme est toujours sous les décombres".

Pourtant, "elle ne devait pas travailler cet après-midi-là", déplore-t-il dans les colonnes du Parisien. L’inquiétude grandit d’heure en heure et le bilan s’alourdit, de nouvelles victimes, touchées ou impactées à des degrés divers, continuant de se signaler.

Il est désormais d’une cinquantaine de blessés au total, dont six victimes en urgence absolue, alors que d’autres sont plus légèrement atteints ou choqués, selon le parquet de Paris, qui prévient que "ces chiffres sont toujours susceptibles d’évoluer".

Le pronostic vital de deux blessés est toujours engagé, selon le ministre de la Santé François Braun, interrogé jeudi matin par BFMTV.

L’origine de l’explosion reste, elle, indéterminée. Mais l’enquête reste ouverte pour "blessures involontaires par violation d’une obligation de prudence ou de sécurité". Signe qu’aucun élément n’accrédite, à ce stade, l’hypothèse d’un acte criminel. De nombreux témoins évoquent "une odeur de gaz", de quoi interroger à nouveau sur l’état de ce réseau dans la capitale, souligne Le Parisien.

Ce nouveau drame a ravivé, de plus, le souvenir de l’accident de la rue de Trévise qui avait fait 4 morts, 66 blessés et des centaines de sinistrés le 12 janvier 2019 suite à une fuite de gaz. "On est sous le choc que ça puisse encore se reproduire. On se dit que ça ne s’arrêtera jamais", réagit Linda Zaourar, rescapée et présidente du Vret, l’association des victimes et rescapés de l’explosion de la rue de Trévise, interrogée par France Info.

"On se dit que ça ne s’arrêtera jamais"

"On espère que les victimes, que ce soit celles de la rue Tivoli à Marseille ou de la rue Saint-Jacques à Paris, seront réellement prises en charge", souligne-t-elle.

La cellule d’urgence médico-psychologique, mise en place après l’explosion de la ruse Saint-Jacques, "continue de prendre en charge les victimes et les riverains impactés", assure la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Les habitants d’une quinzaine d’immeubles du quartier évacués vont pouvoir, parallèlement, "réintégrer leur logement", progressivement, annonce la préfecture de police. Mais ceux qui vivaient dans l’immeuble mitoyen du bâtiment détruit et celui qui est situé en face "ne pourront réintégrer leur logement", pour l’heure, prévient la préfecture, les structures ayant pu être ébranlées par la puissance de la déflagration.

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