Une fausse alerte terroriste déclenchée à bord d'un train Paris-Lille : qu'encourent les deux auteurs interpellés par le Raid ?

  • L'auteur de l'alerte se trouvait dans un deuxième train.
    L'auteur de l'alerte se trouvait dans un deuxième train. Reproduction - Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

Une alerte attentat a été déclenchée par la SNCF ce mercredi 19 juillet 2023 sur le train Paris-Lille Flandre qui devait entrer en gare à 9 h 48.

Immédiatement, "le train a été détourné sur la gare Lille Europe par sécurité et la menace a été rapidement prise au sérieux", indique la sous-préfète du Nord, Sonia Hasni, en charge du territoire roubaisien lors d'un point presse à la mi-journée.

Ce que l'on sait de cette alerte qui, finalement, était fausse et du dispositif déployé qui a pris fin à midi.

Des forces de l'ordre sortent de la gare. L'opération semble se terminer à #Lille #Evacuation pic.twitter.com/OkIMVJFPE6

— Adeline Mullet (@AdelineMllt) July 19, 2023

1. La circulation des trains interrompue

Selon nos confrères de La Voix du Nord, c'est dans un premier temps à la gare de Lille-Flandres que la circulation des trains a été interrompue.

Une demande émanant des forces de l'ordre peu avant 10 h. 

La fausse alerte terroriste a été donnée par le passager d'un train qui faisait route vers Lille. Il a, comme l'explique nos confrères, appelé le 3117, numéro d’alerte de la SNCF, "pour signaler cette fausse menace terroriste".

2. La gare de Lille-Europe évacuée

"Le préfet du Nord a demandé d'abord l'évacuation de la gare de Lille Flandre puis, ensuite, de Lille Europe.  L'individu, auteur de l'alerte, se trouvait en fait dans un deuxième train, celui devant arriver en gare de Lille-Flandre à 11 h 18", détaille la sous-préfète.

3. Le Raid dépêché

"Un vaste dispositif a été engagé sur les lieux. La police nationale, le Raid, des Sentinelles de l'armée et les services de déminage", reprend la sous-préfète.

4. Une enquête en cours

L'homme a été interpellé ainsi que la personne qui l'accompagnait. "Il n'a opposé aucune résistance", a précisé la sous-préfète. Toujours selon La Voix du Nord, il serait connu pour des faits d'appels malveillants.

Selon les premiers éléments, c'est parce qu'ils ne voulaient pas rater leur train qu'ils auraient ainsi agi.

5. Ce que risquent les auteurs

Emettre une fausse alerte est puni par la loi.

"Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende". Et, ce, selon l’article 322-14 du code pénal qui précise la peine encourue.

Par ailleurs, "dénoncer mensongèrement"  un "crime ou un délit" entraînant ou non "d’inutiles recherches" est passible de six mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende, selon  l’article 434-26 du code pénal.

Par ailleurs, des dommages et intérêts peuvent être aussi réclamés pour les victimes (personnes physiques ou morales). La SNCF peut se réserver le droit de porter plainte.

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