Gardarem lou Larzac, les premiers pas de militante de la sénatrice Monique de Marco

Abonnés
  • Installée en Gironde depuis plus de cinquante ans, Monique de Marco garde des attaches en Aveyron. Installée en Gironde depuis plus de cinquante ans, Monique de Marco garde des attaches en Aveyron.
    Installée en Gironde depuis plus de cinquante ans, Monique de Marco garde des attaches en Aveyron. Reproduction L’Aveyronnais
Publié le
Emmanuel Pons

Militante depuis son plus jeune âge, élue en 2001 conseillère municipale puis conseillère régionale, en 2004, la Decazevilloise Monique de Marco est aujourd’hui sénatrice écologiste de la Gironde.

Si elle avait quarante-sept ans, en 2001, au début de son premier mandat de conseillère municipale de Talence, commune limitrophe de Bordeaux, Monique de Marco, aujourd’hui sénatrice écologiste de la Gironde, n’a pas attendu d’être élue pour entrer en politique.

Née Monique Truel, en 1953, à Decazeville, elle s’installe en région Aquitaine, en 1971, pour suivre ses études, et crée, dès l’année suivante, le collectif local Gardarem lou Larzac, à la grande époque de la lutte contre l’installation du camp militaire sur ces terres du Sud-Aveyron. "C’était du militantisme !, avance-t-elle. On faisait des réunions. On collait des affiches. On organisait du covoiturage pour partir sur le Larzac." Une période où elle se mobilise également contre les centrales nucléaires de Creys Malville, en Isère, puis Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, et Le Blayais, en Gironde, au sein des comités antinucléaires.

Et c’est tout naturellement que l’Aveyronnaise se tourne vers la politique.

Porter les valeurs de l’écologie

D’abord suppléante de Noël Mamère, alors maire de Bègles, qui se présente, sans succès, aux législatives en 1993. Puis chez elle, à Talence.

"À un moment donné, je me suis intéressée à la vie de la commune dans laquelle j’habitais. Et j’ai monté ma première liste, "Talence écologiste et citoyenne", pour les municipales de 1995." Elle n’est alors pas élue et continue de s’impliquer dans les associations locales, la FCPE, Vélocité… "J’avais pas mal de cotisations", sourit-elle.

Titulaire de deux masters, en communication et en ethnologie, elle exerce en tant que prof de technologie dans plusieurs collèges du département. En parallèle, elle décroche un diplôme universitaire d’écologie humaine. L’écologie dont elle continue de porter les valeurs, notamment à travers la liste autonome des Verts qu’elle mène, à nouveau, en 2001 et grâce à laquelle elle est élue conseillère municipale de Talence.

Une carrière politique qui se poursuit avec son entrée, en 2004, au conseil régional d’Aquitaine, dont elle devient deuxième vice-présidente, en 2010, en charge de l’énergie, du climat et de la biodiversité. Mais c’est à Paris, au niveau national, qu’elle souhaite faire entendre la voix de l’écologie. Elle est ainsi candidate aux élections sénatoriales, en 2014, échouant une première fois, mais se représente et est élue en septembre 2020.

Depuis, elle partage sa vie entre Paris où elle siège au palais du Luxembourg, du mardi au jeudi et la Gironde où elle est sur le terrain, les lundis et vendredis.

Mais elle n’a jamais perdu contact avec son département d’origine.

"Quand j’étais enseignante, je passais les vacances scolaires chez mes parents, à Decazeville. Mes fils sont très attachés à l’Aveyron", assure-t-elle Monique de Marco. L’Aveyron où sont toujours installés ses parents et ses frères et où elle aime retrouver quelques amis d’enfance. Et d’où est aussi originaire son collaborateur parlementaire, le Marcillacois Léon Thébault, par ailleurs étudiant en sciences politiques à Paris, et qu’elle a soutenu lors des dernières élections législatives, en Aveyron.

La sénatrice écologiste était aussi présente sur le site de l’usine Snam, à Viviez, peu de temps après l’incendie, en février dernier. Toujours mobilisée sur les sujets comme le projet ferroviaire de ligne à grande vitesse (LGV) entre Toulouse et Bordeaux, auquel elle s’oppose. Contre aussi le chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. "Le monde a changé, avance-t-elle. Il faut revoir d’anciens projets."

Elle appuie en revanche la pérennisation et le développement de la ligne de train Rodez – Paris, un dossier sur lequel, en tant qu’Aveyronnaise, elle porte un intérêt particulier.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?