Naucelle : le tripou Savy s'envole vers Tahiti

  • La confection des tripoux demeure manuelle grâce au savoir-faire des employés de La Naucelloise
    La confection des tripoux demeure manuelle grâce au savoir-faire des employés de La Naucelloise Reproduction Centre Presse
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christophe cathala

Entreprise du patrimoine vivant et fleuron des conserves artisanales aveyronnaises, La Naucelloise vient d'obtenir le premier prix du concours national des tripous face à une quinzaine de producteurs.

La constance dans la qualité est à nouveau récompensée pour La Naucelloise, qui vient de se voir décerner le premier prix du concours national des tripous qui se déroulait la semaine dernière à Tours. Le jury, une amicale d’Auvergnats de Lozère, Aveyron et Cantal avaient choisi cette "terre neutre" pour départager une quinzaine de recettes présentées par autant de candidats. Et c’est la préparation traditionnelle de la maison Savy qui a séduit les experts qui jugeaient tout aussi bien l’aspect, le goût et la présentation. Autant d'éléments qui s'apprêtent à séduire... Tahiti où se crée un marché s'il on en croit la grosse commande enregistrée à Naucelle ces jours-ci. La Polynésie devrait ainsi découvrir, à travers ce fleuron de la gastronomie rouergate, un autre goût du paradis...

"Un marché de niche"

Pour autant, ces tripous qui régalent les Auvergnats ont, au-delà de Paris et du Massif central un peu de mal à se faire connaître dans le reste du pays. Pour Charles-Pierre Savy, qui dirige l'entreprise, cela n’est pas un handicap : "On n’est pas sur une production de masse, mais plutôt sur un marché de niche", insiste-t-il. Une niche qui s'est étoffée il y a deux ans avec le tripou bio, qui a trouvé - et fidélisé - facilement sa clientèle.

Une collection de premiers prix
La Naucelloise collectionne les podiums des concours. Déjà premier prix il y a deux ans, l’entreprise était récompensée pour la première fois à la foire de Rodez en 1966, où les grands-parents de Charles-Pierre Savy  triomphaient avec leurs tripous de Naucelle et démarraient une aventure qui demeure toujours, près d’un demi-siècle plus tard, un exemple de réussite aveyronnaise. "On avait commencé l’année avec le label Entreprise du patrimoine vivant, voilà que cette récompense vient compléter et valider le travail de toute une équipe. Notre démarche qualité est reconnue, la satisfaction est donc au rendez-vous", se réjouit Charles-Pierre Savy. dont l'entreprise ne s’endort pas sur ses lauriers et investit dans les process de fabrication.
À commencer par un autoclave de dernière génération. La Naucelloise quitterait-elle le giron artisanal pour celui de l’industrie ? "Les tripous sont toujours préparés à la main, il n’ y a pas d’autres solutions. Il faut m’expliquer comment un industriel parviendrait à les fabriquer..."

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