Pierre-Antoine Chastang, la relève du cirque mondial

Solidement agrippé à son trapèze, Pierre-Antoine Chastang déploie sa musculature puissante pour récupérer sa partenaire. Sous le regard de 4500 personnes venues le 26 janvier, au Cirque Phénix de Paris, pour le 35e Festival mondial du cirque de demain  -qui réunit la crème des artistes de moins de 25 ans-, les deux trapézistes exécutent une partition sans fausse note. Leur prestation leur vaudra une médaille d’argent. Cette récompense n’est pas une consécration, mais "l’aboutissement d’un travail acharné, de dizaines d’heures passées à l’entraînement", confie, encore plein de joie, Pierre-Antoine Chastang. Car, à 22 ans, la carrière du jeune barrézien ne fait que commencer.

L’école du cirque à Montréal

À Mur-de-Barrez, il découvre les arts du cirque à l’âge de 14 ans, lors d’un cours de voltige équestre. Depuis, cette passion ne l’a plus quitté. C’est ainsi qu’il choisit de poursuivre sa scolarité à Châtellerault (Vienne) qui dispose d’une école de cirque renommée. Pierre-Antoine Chastang y apprend la rigueur, et digère les interminables journées de travail nécessaires pour constituer l’élite du cirque mondial. "Les conditions de travail étaient très difficiles, mais la passion était plus forte", se souvient le jeune athlète. Baccalauréat en poche, il doit faire un choix : ses professeurs lui proposent de se rendre à Montréal pour intégrer l’école nationale de cirque. L’une des plus prestigieuses au monde. "Ma famille m’a beaucoup soutenue dans toutes ces épreuves, confie-t-il. Elle est toujours là pour moi, et elle fait entièrement parties de ma réussite." 

Récompense

Au Canada, à Montréal, il développe son art et son imagination pour concevoir un nouveau spectacle. Celui qui sera récompensé lors du dernier Festival mondial du cirque de demain. "J’ai souhaité développer la discipline du trapèze pour y intégrer une dimension artistique, explique Pierre-Antoine Chastang. Les producteurs recherchent l’originalité dans les spectacles. Il y a tellement d’artistes qu’il faut se démarquer des autres."

Aujourd’hui, le regard de Pierre-Antoine Chastang se tourne vers d’autres cieux. Le tremplin du Festival mondial du cirque de demain lui permet d’envisager "l’avenir plus sereinement. J’ai beaucoup de propositions de cirques un peu partout dans le monde. C’est un luxe d’avoir le choix dans notre métier". La tête bien sur les épaules, le jeune homme mesure parfaitement la chance qu’il a "de pouvoir choisir sa compagnie". Sa passion pour le cirque décuplée par cette réussite le pousse à encore plus d’audace: "Il faut se renouveler en permanence dans ce métier. Dans les mois à venir j’espère pouvoir développer de nouvelles choses. Tout en gardant les pieds sur terre. Ma famille est là pour me le rappeler", sourit Pierre-Antoine Chastang.