Intégrisme : plusieurs dizaines d’Aveyronnais surveillés

  • Des CRS aux aguets dans les rues de Paris. Les forces de l’ordre déploient une surveillance constante, de façon visible ou très discrète pour anticiper des actes de plus en plus difficiles à maîtriser en amont. Car le terrorisme n’a pas forcément de visage et peut frapper « n’importe quand, n’importe où, n’importe qui ».
    Des CRS aux aguets dans les rues de Paris. Les forces de l’ordre déploient une surveillance constante, de façon visible ou très discrète pour anticiper des actes de plus en plus difficiles à maîtriser en amont. Car le terrorisme n’a pas forcément de visage et peut frapper « n’importe quand, n’importe où, n’importe qui ». AFP
Publié le , mis à jour
Pascal Laversenne et Christophe Cathala

Sécurité. Une vingtaine d’entre eux feraient l’objet d’une surveillance accrue, notamment pour prosélytisme.

"Nos concitoyens comptent sur vous. L’État compte sur vous." À l’heure de s’adresser aux représentants aveyronnais des forces de l’ordre, mardi matin, le préfet de l’Aveyron a parfaitement résumé la situation. Plus que jamais sans doute, les Français, toujours sous le choc des attentats sanglants de la semaine passée, s’en remettent aux autorités pour assurer une sécurité qui, dans l’esprit collectif, a clairement intégré la menace terroriste. Directement questionné sur la situation en Aveyron en marge de ces vœux, le représentant de l’État a servi un discours à la fois ferme et rassurant, mais il n’a pas éludé.

"Plusieurs dizaines de personnes" surveillées

Ainsi en Aveyron, ce sont "plusieurs dizaines de personnes" qui font l’objet d’un suivi particulier par les services de l’État. Jean-Luc Combe s’est gardé de donner le moindre détail, mais il a tenu à montrer que le problème était bel et bien traité avec la plus grande rigueur. "Les clignotants sont là, nous sommes très attentifs, très vigilants", a-t-il martelé. Le spectre livré par Jean-Luc Combe est toutefois très large, et il est évident que le "suivi" de ces personnes peut prendre plusieurs formes.

"Sur ces problèmes, je puis vous assurer que l’État travaille en réseau, voire au-delà, que ce soit avec les services académiques ou sociaux."  Le préfet l’assure: que les cas soient décelés par les services départementaux (lire par ailleurs) ou signalés par les cellules ad hoc qui œuvrent au niveau national, rien n’est laissé au hasard. Il en est de même pour les quelques cas mis en lumière par leur propre famille, que les changements de comportement, notamment, ont mis sur le qui-vive. Évidemment, les services n’ont pas attendu ce début d’année pour prendre le problème à bras-le-corps, en Aveyron y compris. Au point que l’on mesure, de matière plus prégnante depuis plusieurs mois, l’inquiétude grandissante chez un certain nombre d’acteurs sécuritaires.

Selon nos informations, une vingtaine de personnes en Aveyron seraient particulièrement dans le radar, notamment pour prosélytisme, un chiffre qu’il n’a pas été possible de se faire confirmer mardi. Parmi ces gens-là, certains seraient même engagés dans des projets de voyages à l’étranger, voire en reviendraient. En revanche, le préfet Jean-Luc Combe a confirmé que l’Aveyron ne comptait pas d’intégristes assignés à résidence, comme ce fut un temps le cas pour Djamel Beghal, dans le Cantal. Et le représentant de l’État en Aveyron de conclure sur le sujet: "J’utiliserai tous les éléments qui nous permettent d’identifier des personnes engagées sur une voie terroriste."

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