Carte scolaire : l’inquiétude face à «l’immobilisme » des élus

  • Une école aveyronnaise, semblable à celles qui constituent un enjeu de la carte scolaire...
    Une école aveyronnaise, semblable à celles qui constituent un enjeu de la carte scolaire... Archives Rachid Benarab
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Centre Presse Aveyron

C’est assez rare pour être mis en avant: la FCPE, le Sgen-CFDT et le SE-Unsa 12 relaient l’inquiétude dont avait fait part récemment le directeur académique à propos de la carte scolaire. Devant le mécontentement de parents et d’élus face à l’annonce de la suppression d’un poste d’enseignant se traduisant parfois par la fermeture de l’école du village, Dominique Roure avait invité les élus à se pencher sans tarder sur la réorganisation du tissu scolaire.

Un vœu de l’État, relayé par le préfet Jean-Luc Combe. Et, donc, par les trois représentants de parents et d’enseignants. Mais qui, pour l’heure, reste lettre morte. Hier, lors d’une conférence de presse, la FCPE, le Sgen-CFDT et le SE-Unsa 12 ont fait part de leur inquiétude. Et de leur incompréhension «face à cet immobilisme des élus». Ils ne «comprennent» pas pourquoi, à l’instar du Lot, des Hautes-Pyrénées, de l’Ariège et du Gers, les élus du département n’ont pas opté pour cette convention par laquelle «l’État s’engage à laisser des postes si, en contrepartie, il y a une réflexion autour du tissu scolaire».

Tout du moins veulent-ils croire qu’il n’y a là aucun calcul politique de la part de ces «grands électeurs» du département. «Car ce n’est pas lorsqu’il y aura l’incendie qu’il faudra appeler les pompiers», lancent-ils. «Nous avons récemment sollicité l’assemblée des maires, qui nous a dit que le sujet serait évoqué lors de l’assemblée générale, le 8 juin dernier. Il n’en fut rien. Le seul qui a évoqué le sujet ce jour-là est le représentant de l’État, évoquant le rendez-vous manqué pour construire l’avenir de la carte scolaire». Quoi qu’il en soit, pour eux le temps presse. «L’Insee fait état d’une perte de six cents à sept cents élèves pour les années à venir. Et déjà, des élus de petites communes s’inquiètent pour leur école».

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