AOC Marcillac : c’est chaud pour un bon millésime 2015 !

  • Après l'orage, Michel Durand n’a pas eu de mal à constater les premiers dégâts. «C’ est sûr que des grappes vont sécher puis disparaître».
    Après l'orage, Michel Durand n’a pas eu de mal à constater les premiers dégâts. «C’ est sûr que des grappes vont sécher puis disparaître». PH.R.
  • L’AOC marcillac semble se diriger vers un beau millésime.
    L’AOC marcillac semble se diriger vers un beau millésime.
  • Certaines des grappes durement touchées par la grêle.
    Certaines des grappes durement touchées par la grêle. PH.R.
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Centre Presse Aveyron

Vignoble. Dans le Vallon, la sécheresse ne gène pas outre mesure les vignerons. Même si un peu de pluie ferait le plus grand bien.

C’est peut-être un peu tôt pour l’affirmer, mais l’AOC marcillac semble se diriger vers un beau millésime. Les épisodes successifs de chaleur chargent un peu plus les grappes et pourraient assurer une belle sucrosité.«La vigne aime la chaleur, pour la qualité, l’épisode de canicule et les chaleurs sont des atouts. Mais cela ne fera pas tout » explique Philippe Teulier, président de l’AOC marcillac. La situation n’est pas homogène sur l’ensemble du Vallon. La vigne se «régale » sur les sols riches, mais sur les sols maigres, les premiers symptomes de la sécheresse se font sentir.

«Le travail est la règle numéro un»

« Des raisins pas plus gros que de petites billes ne grossiront plus. De jeunes vignes, qui n’ont pas un système racinaire très profond souffrent également beaucoup» relate Philippe Teulier. Comme l’avance Kasper Ibfelt, le patron de la Cave des vignerons à Valady : « En fait ce serait bien qu’il y ait un peu d’eau maintenant ! Les perspectives du début de semaine annonçant de la pluie le mercredi se sont éloignées. Heureusement les 25 mm de pluie du week-end dernier ont quand même fait du bien ».

Pour lui cette situation-là aurait été idéale si elle s’était présentée un peu plus tard. «Le raisin n’a pas assez grossi pour pouvoir bien emmagasiner toute cette chaleur», explique Kasper Ibfelt. Quoi qu’il en soit, et les vignerons sont bien placés pour le savoir : rien n’est acquis tant que la vigne n’a pas été vendangée. «Et nous sommes dans une région où le travail est la règle numéro un. Il n’existe pas une année où il n’y a rien à faire» résume le patron de la cave de Valady. Mais la confiance est là. Il reste juste à espérer que le ciel ne fera pas des siennes, comme ce fut le cas samedi, du côté de Salles-la-Source. 

Après l'orage, Michel Durand n’a pas eu de mal à constater les premiers dégâts. «C’ est sûr que des grappes vont sécher puis disparaître».
Après l'orage, Michel Durand n’a pas eu de mal à constater les premiers dégâts. «C’ est sûr que des grappes vont sécher puis disparaître». PH.R.

«Des plaques de glace grosses comme la main»

Ce jour là, Michel Durand a bien cru à la catastrophe. «Des plaques de glace grosses la main s’écrasaient sur le sol» explique cet agriculteur installé au Monteil, sur la commune de Salles-la-Source. Une fois l’orage de grêle passé, il n’a pas eu de mal à constater les premiers dégâts. Plusieurs toitures en Everite de son exploitation laissaient passer désormais la lumière. 

Il s’est ensuite rendu sur sa vigne et a constaté que des grappes avaient été durement touchées. «C’est encore trop tôt pour déterminer les conséquences de cet orage de grêle. Mais il est sûr que des grappes vont sécher puis disparaître» explique ce vigneron possédant un petit hectare de culture exposée plein sud. Comme lui, deux autres vignerons ont été sévèrement touchés dans cette zone de Salles-la-Source délimitant l’AOC marcillac.

Certaines des grappes durement touchées par la grêle.
Certaines des grappes durement touchées par la grêle. PH.R.

«La situation aurait pu être plus grave»

Jean-Marie Revel d’une part et Alain Falguières, qui possède en outre une vigne conservatoire, ont été durement frappés. Pour le président de l’AOC marcillac, Philippe Teulier, cette situation est «regrettable» pour ces vignerons de l’appellation, «mais la situation aurait pu être plus grave, dans la mesure où ce n’est qu’une infime partie des vignes de l’appellation qui ont été touchées».

Sur le plateau de Salles-la-source, dans le village de Cadayrac, des exploitations, des jardinets et de la végétation ont également été détruits par l’orage de grêle. «J’ai 58 ans, je n’avais jamais vu cela, souffle Michel Durand, encore impressionné. J’espère bien que je ne reverrai plus cela» glisse-t-il, regardant avec inquiétude des nuages s’annonçant au loin.

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