Patric Roux, le directeur de l’Estivada, tire sa révérence

  • « Un directeur ne doit pas rester jusqu’à s’essouffler », a déclaré Patric Roux.
    « Un directeur ne doit pas rester jusqu’à s’essouffler », a déclaré Patric Roux. Rachid Benarab
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R. B.

Festival des cultures occitanes. En poste à la direction du festival depuis octobre 2008, Patric Roux a annoncé sa démission, samedi, à quelques heures de baisser le rideau sur cette 22e Estivada, la septième qu’il dirige.

« Cette Estivada sera la dernière pour moi », a déclaré hier à quelques heures du terme de cette 22e édition, Patric Roux, l’emblématique directeur du festival interrégional des cultures occitanes.

Installé à ce poste le 15 octobre 2008 pour donner un nouveau souffle au festival dont une rumeur annonçait la fin, Patric Roux clôturait donc samedi, « pour des raisons personnelles », sa 7e édition. « Le rythme de vie d’un festival est très particulier. Il faut sans cesse se renouveler, insuffler l’énergie, une dynamique. Un directeur ne doit pas rester jusqu’à s’essouffler », explique celui qui a su donner une nouvelle dimension, plus interrégionale, à ce festival culturel.

Aussi, depuis son arrivée, en 2008, l’homme a su s’entourer. « Au fil des ans j’ai bâti une équipe capable aujourd’hui de prendre le relais. D’ailleurs, cette année, j’aurai pu être malade ou partir en vacances, le festival se serait tout aussi bien déroulé sans moi », rassure Patric Roux qui se garde de nommer le futur éventuel directeur. « Ce n’est pas à moi de le dire. Ça doit se discuter dans l’équipe. »

D'autres villes candidates

Pas sûr pour autant que l’Estivada ne lui survive. Car à la question de savoir si l’Estivada est menacée, Patric Roux botte en touche et se contente d’un : « Je ne peux pas répondre à cette question et je ne peux pas dire pourquoi. » Une formule que le directeur a répétée plusieurs fois et notamment lorsque la question des soutiens politiques et moraux du festival a été abordée. « Il n’y a pas que l’argent. D’ailleurs la Ville et le Grand Rodez jouent le jeu du financement. J’ai un grand respect pour l’argent public. Je vis dans la vraie vie et je connais les difficultés auxquelles doivent faire face les collectivités pour financer de tels événements », précise-t-il néanmoins.

« Toutefois, je n’ai su que le 27 avril dernier qu’il y aurait cette 22e édition. C’est un peu juste pour organiser sereinement un tel événement et communiquer autour. Alors, si la Ville veut poursuivre l’Estivada il faut qu’elle montre une réelle envie. Qu’elle porte l’image de marque du festival avec fierté. Car même si le nom Estivada (déposé par l’ancien maire Marc Censi) est indissociable de Rodez, de nombreuses autres villes se sont portées candidates pour accueillir le festival », prévient aussi Patric Roux.

« Alors, si Rodez veut accueillir une 23e édition de l’Estivada en 2016, les ambitions ne devront surtout pas être revues à la baisse. Année de fusion des régions oblige, il faudra miser encore davantage sur l’interrégionnalité de ce rendez-vous. C’est essentiel », conclut Patric Roux visiblement serein avant de « partir sur d’autres chemins pour continuer à défendre plus fortement les convictions qui sont les miennes. »

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