Rodez : elle construit l’avion de ses rêves en...13 ans

  • Rodez : elle construit l’avion de ses rêves en...13 ans
    Rodez : elle construit l’avion de ses rêves en...13 ans Rachid Benarab
  • Myriam Cormouls aux commandes du CP 90 Pinocchio qu’elle a assemblé.
    Myriam Cormouls aux commandes du CP 90 Pinocchio qu’elle a assemblé. Rachid Benarab
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Aviation. Professeur à l’Enac de Toulouse et as de la voltige, Myriam Cormouls est licenciée du club des Ailes Ruthénoises. Depuis 18 mois, elle vole aux commandes de l’avion qu’elle a assemblé de ses mains.

Treize longues années. C’est le temps qu’il aura fallu à Myriam Cormouls, une Aveyronnaise de 43 ans, pour construire minutieusement son propre avion, un CP 90 type Pinocchio. «CP c’est pour Claude Piel, le concepteur de l’appareil ancêtre du Cap 10, l’avion le plus utilisé pour la voltige», explique celle qui est visiblement incollable sur le sujet.

Et pour cause, cette passionnée d’aviation est également professeur à l’École nationale de l’aviation civile (Enac) de Toulouse, où elle est spécialiste des capteurs de surveillance (les données qui alimentent les écrans radars).

Pilote s’adonnant à la voltige aérienne et licenciée aux Ailes Ruthénoises depuis 1995, Myriam Cormouls y occupe désormais, depuis peu, le siège de vice-présidente aux côtés de Michel Til, qui vient lui aussi d’être nommé président en remplacement d’Isabelle Vidal, l’ancienne présidente démissionnaire.

Niveau National excellence

Pour assembler son petit monomoteur, Myriam Cormouls qui partage son temps entre son Aveyron d’origine et Toulouse, s’est auparavant procuré les plans. «En les achetant on obtient également le numéro de licence de l’appareil», explique-t-elle. Puis, patiemment, dans son garage de la périphérie ruthénoise, elle a assemblé toutes les pièces, monté le moteur, réalisé les différents câblages électriques. L’avion est enfin prêt pour son premier vol en janvier 2014. Pas question pour autant de se lancer dans une longue balade en altitude. «Il fallait d’abord le tester», sourit-elle. Et la piste de 2 km de l’aéroport de Rodez est idéale pour cela.

«J’ai fait des sauts de puce. C’est suffisant pour voir comment se comporte l’appareil. Les commandes répondaient bien, il volait bien; j’étais ravie», poursuit la voltigeuse ruthénoise. Cette dernière évolue au niveau national Excellence et a déjà glané plusieurs titres, notamment celui de championne de France de voltige en biplace, ou encore la 2e place de sa catégorie, aux championnats de Castres, en 2012. «Ce n’était pas avec mon appareil, précise-t-elle toutefois. Le mien est plus adapté pour la voltige douce et les balades.»

Pour mémoire, National excellence c’est l’antichambre de l’Élite, un niveau où les meilleurs pilotes se côtoient pour participer aux différents championnats du monde. Un niveau que l’Aveyronnaise, même si elle n’en fait pas un objectif, espère bien atteindre un jour. «C’est un autre monde. Ceux qui évoluent à ce niveau s’entraînent très dur. À 43 ans, j’ai encore le temps de me perfectionner davantage. Après tout, certains champions ont plus de 50 ou 60 ans...».

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