Decazeville : quel avenir pour le site de la Découverte ?

Une semaine après la 1re édition de Decaz Jet Style, organisée sur le plan d’eau de La Découverte, entre jet-skis et flyboards, le constat est clair : cette animation fut un succès, avec 2000 spectateurs le samedi (400 personnes au repas du soir) et sans doute autant le dimanche malgré une météo peu favorable (l’entrée gratuite a rendu l’estimation du public plus difficile, mais les allées et venues de spectateurs ont été constantes toute la journée).

Ce premier rendez-vous motonautique decazevillois, qui devrait en appeler d’autres au vu de son succès, démontre, si besoin, le potentiel d’attraction d’un site dont on ne comprend désespérément pas la «sous-utilisation». Comme le souligne l’élu des Verts Jean-Louis Calmettes sur son blog : «Depuis avril 2014, le parc intercommunal semble abandonné. Les projets étudiés il y a quelques mois pour l’avenir du site de La Découverte semblent aujourd’hui tombés aux oubliettes. Le programme pluriannuel d’investissements de la communauté de communes, mis à jour récemment, les envisage, au mieux, après 2020.»

«Un site magnifique»

Alors, certes, Jean-Louis Calmettes aborde le sujet sur des thématiques écologiques que l’on peut comprendre de sa part. Il n’empêche, pour reprendre encore son propos : «Tout le monde reconnaît que nous avons là un site magnifique qu’il conviendrait à tout prix d’aménager, au moins a minima. Quand je dis tout le monde, ce sont avant tout beaucoup de Decazevillois, mais aussi de très nombreuses personnes extérieures au Bassin.» 

Toute considération écologiste mise de côté, il apparaît assez incompréhensible que la collectivité, la communauté de communes en l’occurrence, ne prenne pas de décision allant dans le sens d’un aménagement du site. Comme on l’a déjà écrit, l’argument financier ne tient pas. Installer quelques tables et bancs de pique-nique, quelques poubelles, aménager un petit ponton, un espace de baignade (la qualité des eaux du lac n’interdirait pas ce genre de pratiques) et acheter quelques pédalos et/ou canoës ne serait tout de même pas de nature à mettre la communauté en cessation de paiement.

Question de volonté politique

Cela relève simplement d’une volonté politique. Une volonté que les élus n’affichent pas. Des élus que l’on sent presque indifférents au sujet, plus préoccupés par des dossiers sans doute plus consistants. Pendant ce temps, des villages comme Livinhac et Flagnac réussissent à réaliser ce type d’aménagements au fil du Lot avec leurs faibles moyens. Comment imaginer qu’une communauté de communes urbaines n’aurait pas la même capacité budgétaire ? Quand bien même la situation est difficile et quand bien même il serait nécessaire de réaliser des travaux pour la réalisation des réseaux (assainissement, électricité…).

Pour finir, on évoquera ici le récit d’un touriste, en début d’été, obligé de garder dans le creux de la main et pendant une bonne heure les emballages de gâteaux donnés à ses enfants au moment du goûter, lors d’une balade autour du lac et du chevalement. «Nous n’avons trouvé aucune poubelle et j’apprends à mes enfants le respect de la nature. Je ne vais pas jeter des papiers par terre.» Triste, non? Alors même que sans la moindre stratégie d’incitation à se rendre sur le site, les visiteurs sont de plus en plus nombreux à faire le détour...