L’ambition s’impose à Rodez

  • S'il reproduit de telles prestations, la phase retour du championnat peut sourire à Rodez.
    S'il reproduit de telles prestations, la phase retour du championnat peut sourire à Rodez. Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Rugby. Si le bilan comptable du SRA est le pire depuis qu’il évolue en Fédérale 1 au terme de cette phase aller, les motifs d’espérer sont des plus nombreux. Même les phases finales sont envisageables !

Dimanche, Rodez a conclu sa phase aller de la meilleure des façons avec un succès bonifié face à Blagnac (39-16). A l’heure du bilan, pourtant, l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide se répète. Si l’on s’en tient aux seuls chiffres, le tableau est peu reluisant. Avec 12 points et deux petits succès, Rodez vient de vivre son plus mauvais début de saison depuis sa montée en Fédérale 1. Loin, très loin de ses quatre succès et presque 20 unités de ces dernières saisons à l’heure de la trêve des confiseurs...

«On ne sera pas bon en trois matches!»

Heureusement, le sport n’est pas qu’affaire de chiffres, statistiques ou autres «data».. Il est aussi question de certitudes, de vision. Sur ce point-là, autrement dit selon la vérité du terrain, tout appelle au plus grand optimisme. Car nos chers amis de la Fédération n’avaient pas fait de cadeau aux Ruthénois en pondant les calendriers... Avec cinq déplacements et la réception des deux ogres (Nevers et Auch), l’entrée en matière s’annonçait rude. Elle l’a été. Cela pouvait-il en être autrement après un changement de staff, un groupe rajeuni et restreint, des recrues arrivées tardivement ? «On ne sera pas bon en trois matches!», a souvent rabâché l’entraîneur Arnaud Vercruysse. Finalement, son équipe a trouvé son rythme de croisière, notamment dans le sillage de ses avants, depuis plusieurs semaines. Ne restait plus qu’à gagner, enrayer la spirale des défaites (six consécutives). C’est chose faite depuis dimanche.

Les phases finales, si loin et pourtant si près...

«Je suis surpris par la qualité de cette équipe. Rodez, c’est du costaud. Sa place au classement ne veut pas dire grand-chose», indiquait dimanche l’entraîneur de Blagnac, Christophe Deylaud. Il n’est pas le premier à le dire. Simple courtoisie ou vérité ? Un peu des deux certainement. Mais il est une chose certaine : la phase retour du championnat a tout pour sourire à Rodez s’il reproduit ses prestations. D’abord car il recevra à cinq reprises sur neuf rencontres. Et surtout car aucun «ogre» ne débarquera à Paul-Lignon, si ce n’est peut-être Bagnères, tombeur de Nevers (!), attendu le 17 janvier pour la reprise. Alors l’objectif coule de source «Tout gagner à la maison», comme l’ont dit les acteurs du SRA. Dans ce cas-là, le maintien ne serait pas loin, voire même acquis... Mathieu Roca et ses partenaires doivent-ils voir plus loin ?

Certes, aujourd’hui, il est prématuré, voire prétentieux, d’évoquer les phases finales. Pourtant, cette ambition est dans toutes les têtes. «C’est envisageable. Surtout si on gagne un de nos quatre matches à l’extérieur. À Lombez-Samatan ou Blagnac par exemple car à Nevers ou à Auch, ce sera compliqué... », soufflait justement le président Jean-Paul Barriac, dimanche. Effectivement, avec la nouvelle réforme des championnats, la 6e place de la poule devrait offrir-si Auch et Nevers sont retenus ces prochains jours par la Fédération pour prétendre à la Pro D2-, le dernier ticket qualificatif. Aujourd’hui, les Aveyronnais sont à seulement six points de la 5e place partagée par Oloron et Blagnac. Deux adversaires qu’ils recevront. Si loin et pourtant si près... 

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