Le festival Photofolies en manque de soutien financier

  • Faute de moyens, les expos extérieures, comme celle qui s’affichait sur les murs de l’évêché, vont disparaître du programme de l’édition 2016. L’avenir du festival est-il compromis ?
    Faute de moyens, les expos extérieures, comme celle qui s’affichait sur les murs de l’évêché, vont disparaître du programme de l’édition 2016. L’avenir du festival est-il compromis ? Archives JAT
  • Le festival Photofolies en manque de soutien financier
    Le festival Photofolies en manque de soutien financier
Publié le
Joël Born

A la veille de l’édition 2016, du 1er au 31 octobre, la manifestation initiée par Jean Cazelles s'interroge sérieusement sur son avenir. 

Depuis sa création, le festival Photofolies, a permis au public aveyronnais de découvrir de grands noms, et même quelques très grands noms de la photographie. Depardon, Clergue, Sieff, Doisneau, Klein et autres Salgado. Dans des registres et des approches totalement différentes. En noir et blanc ou en couleurs.

Avec des tirages à l’ancienne ou beaucoup plus modernes. Qu’il s’agisse de photos de reportage, composées, mises en scène, abstraites, plus plastiques ou plus esthétiques. En un mot comme en deux, la manifestation initiée par Jean Cazelles a ouvert le champ de tous les possibles. Dans un département qui ne manque pas d’ailleurs de talents photographiques, à l’image de l’un de ses derniers venus : le Hongrois Balint Porneczi.

4500€ de subventions

Mais alors que se profile l’édition 2016, du 1er au 31 octobre, avec Marc Riboud, en tête d’affiche, les responsables de l’association Photofolies et leur président Sylvain Lagarde s’interrogent sur l’avenir du festival, qui s’essouffle et souffre d’un manque évident de soutien financier. Sur un budget global de 26000 en 2015 - étant entendu que les expositions hors Rodez s’autofinancent et n’apparaissent pas dans cette enveloppe - les organisateurs ne perçoivent, en tout et pour tout, que 4500€ de subventions publiques: 2000€ de la ville de Rodez, 2000€  du Département et 500€  de la Région. C’est dérisoire. D’autres diront ridicule.

«Si on veut continuer, il faut revoir les choses»

«Avec ça on ne va pas loin. On va nulle part... On ne peut continuer à vivoter, d’autant que ça fait un certain temps qu’on alerte les élus», souligne Sylvain Lagarde, qui ne souhaite pas, pour autant, ouvrir quelconque polémique. Mardi soir, les membres de l’association se sont réunis pour évoquer l’avenir assombri d’un festival, dont l’édition 2016 sera privée, faute de moyens, des expos ruthénoises, dans l’ancien magasin Brossy, sur les murs de l’évêché et au kiosque.

Pour diverses raisons, les expos de Rignac, Rieupeyroux et de la MJC d’Onet pourraient également disparaître. «À force de tirer sur la corde, ça ne passera plus, précise encore Sylvain Lagarde. Si on veut continuer, il faut revoir les choses, l’accompagnement n’est pas à la mesure d’un festival, dont la reconnaissance n’est plus à faire.» Ce vendredi soir, une rencontre est programmée avec l’adjoint au maire en charge de la culture, Sarah vidal. Est-ce déjà la réunion de la dernière chance 

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