Rugby - Rodez : ils repoussent les limites

  • En ce moment, le kiné et soigneur du Stade Rodez Aveyron, Mathias Tolou, ne manque<QA0>
pas de travail ! Car avec un effectif restreint, la fatigue physique s’accumule tous les dimanches. Mais comme le disent souvent les joueurs : « En phases finales, on oublie plus facilement nos douleurs ».
    En ce moment, le kiné et soigneur du Stade Rodez Aveyron, Mathias Tolou, ne manque pas de travail ! Car avec un effectif restreint, la fatigue physique s’accumule tous les dimanches. Mais comme le disent souvent les joueurs : « En phases finales, on oublie plus facilement nos douleurs ». Jean-Louis Bories / Centre Presse
Publié le
Mathieu Roualdés

"Le journal de la demi-finale du SRA". Jusqu’à dimanche, Centre Presse va vivre au rythme du Stade Rodez Aveyron, en vue de sa demi-finale aller de Fédérale 1 face à Chambéry. La folle aventure de Rodez cette saison est d’autant plus admirable car elle a été construite par un groupe restreint... Pour preuve, Arnaud Vercruysse n’a pu utiliser que 34 joueurs cette saison quand Chambéry, lui, a aligné 45 joueurs différents. Avant les demi-finales, l’état physique des Aveyronnais préoccupe. Mais repousseront-ils encore les limites?

"Je crains pour la santé de mes joueurs". Cette confession d’Arnaud Vercruysse, dimanche dernier au sortir de la qualification pour les demi-finales, n’est pas une banale inquiétude à l’heure d’enchaîner un 6e et 7e match en autant de semaines. La santé des rugbymen préoccupe de plus en plus. Anciens joueurs, observateurs et autres spécialistes de la santé tirent d’ailleurs la sonnette d’alarme depuis un bon bout de temps. Certains n’hésitent même plus à qualifier ce jeu de "massacre".

Cette semaine, l’expérimenté Guillaume Martin n’a d’ailleurs pas caché son inquiétude pour le futur: "Un jour, il y aura un drame sur un terrain. Surtout à notre niveau dans lequel des professionnels affrontent des amateurs". En attendant, les Ruthénois n’auront d’autres choix que de tout donner pour la réception de Chambéry. Encore une fois, ils devront serrer les dents, oublier leurs « bobos » et autres douleurs. Comme depuis des semaines. Car depuis le départ, le SRA connaît ses limites. Celles d’un effectif restreint, économie oblige cet été avec une masse salariale baissée de 200 000€.

Alors, les joueurs ont rarement eu le privilège de souffler. Nombreux ont enchaîné les rencontres de 80 minutes, les matches avec des genoux, des chevilles, des doigts et autres en vrac. Mais au final, ils n’ont rien lâché. "Ils sont admirables. Surtout que plusieurs des joueurs travaillent à côté et certains ont des métiers très physiques", soulignaient jeudi Arnaud Vercruysse tout en tirant son chapeau à l’équipe médicale du club et son kiné, Mathias Tolou, notamment.

Pourtant depuis le début des phases finales, le coach ruthénois ne cesse de le répéter: "L’équipe qui ira jusqu’au bout sera celle qui possède le plus grand effectif. Car à chaque tour, on perd entre trois et six joueurs... Alors, pour cette demi-finale, le rapport de force est largement en faveur de Chambéry". Dont acte. Mais depuis le début de la saison, les «Caputs» se font un malin plaisir à faire mentir la logique. En sera-t-il de même, cette fois encore?  "Le sport se nourrit d’exploits... ", sourit, optimiste, Vercruysse.

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