La formation, un atout pour les créateurs d’entreprises

Ils ont entre 26 et 52 ans. Habitent Villefranche-de-Rouergue, Lacroix-Barrez, ou encore Millau. Tous ont le même objectif : créer leur entreprise. Mais pas question de se lancer dans le vide. Ces douze entrepreneurs en herbe ont décidé de suivre une formation auprès de la couveuse BGE, à Bourran. La plateforme accompagne les créateurs d’entreprise depuis près de 35 ans. Des profils très divers pour des projets qui le sont tout autant. Christine, secrétaire pendant 20 ans, a décidé de se lancer dans le conseil en décoration. Philippe, ancien VRP aux mains d’or, veut se consacrer à «concevoir et mener des projets dans le bâtiment». Rencontre avec ces entrepreneurs. 

Gaëlle : la passion du cuir et du cheval

Gaëlle, 33 ans, maman de deux petites filles, a travaillé en tant que taxi-ambulancière pendant une dizaine d’années. Mais sa passion, c’est le cheval, et le travail du cuir. Après une formation de sellier harnacheur à l’Afpa (Association de formation professionnelle des adultes), elle envisage donc de créer une sellerie ambulante et un atelier de matériel d’équitation à Marcillac.

«J’ai pris la décision de créer mon entreprise car c’est un milieu où il n’y a pas d’offre d’emploi, et, pour la partie bourrellerie (fabrication de harnais et autres articles en cuir, NDLR), c’est un métier d’homme, en voie de disparition». La jeune Castonétoise se félicite d’avoir suivi la formation à la création d’entreprise, qui l’a éclairée sur la faisabilité de son projet et familiarisée avec le «langage de la gestion et de la comptabilité». Elle apprécie aussi d’en savoir plus désormais sur le fonctionnement d’une entreprise. Aujourd’hui, elle se dit «presque prête à se lancer, impatiente, mais avec la trouille quand même!». 

Philippe : une fine lame dans les couteaux médiévaux

Pour Philippe, c’est un rêve d’enfant. Titulaire d’un CAP de métallier-serrurier, le jeune Villefranchois, est passionné par le «travail de l’acier». Il décide de lancer son activité de forge de lames, un métier en voie de disparition. Il jette son dévolu sur un atelier près de Monteils, pour fabriquer ses couteaux, haches et autres faux. Le jeune entrepreneur vise une clientèle de jardiniers et d’agriculteurs.

Parmi ses créations, des couteaux médiévaux et des épées devraient également voir le jour, pour une partie plus touristique de sa clientèle. «Forger une épée, c’est très compliqué!», s’enthousiasme-t-il. Philippe, qui a un faible pour le Moyen-Âge, n’exclut pas non plus de se faire plaisir et de travailler à la rénovation de coffres-forts anciens et même d’armures. La formation proposée par BGE lui a apporté «énormément de choses qu’il ne connaissait pas en matière de gestion ou de juridique». Un petit coup de pouce qui le rend «plus que jamais» décidé à se lancer, même si «ça va être difficile, mais pas impossible».