Valentin Becouze partage ses instants d’errance à la galerie Foch

Au fil de son périple, il a égrené ses clichés sur sa page Facebook. Par grappes, quand la connexion internet se présentait. Pendant six mois, Valentin Becouze a arpenté le sud-est asiatique. De l’Indonésie à la Thaïlande, du Vietnam au Laos, de Bali à la Birmanie. Le projet d’exposition ne faisait pas partie du voyage. Ce n’est qu’en rentrant, en mars, que l’antenne culturelle du Département le repère et lui propose d’exposer une cinquantaine de photographies dans la galerie Foch.

«Le seul fil rouge entre toutes les photos, c’est mon voyage»

À l’emballement succède l’angoisse. Celle de choisir parmi les milliers d’images stockées dans son appareil, lui qui n’a jamais exposé jusqu’alors. Assis au milieu de ses tirages, à quelques heures de l’accrochage et du vernissage, c’est pourtant l’excitation qui reprend le dessus. «Il y a des photos que j’aime particulièrement, et d’autres moins, souffle-t-il à demi-mot. Aussi, il ne faut pas chercher de ligne directrice dans ce projet, il n’y en a pas. Le seul fil rouge entre toutes les photos, c’est mon voyage. Et mon regard, sûrement.»

Épique

De ces instants du quotidien, glanés ça et là sur le continent asiatique, Valentin Becouze tire des portraits saisissants, des scènes de vie touchantes de simplicité, des ciels tourmentés. Tantôt saturées de couleurs, tantôt en noir et blanc. Et, en guise de constance, un travail sur la lumière remarquable.

«J’aime faire ressortir un sentiment épique, voir les petites choses du quotidien comme des événements incroyables et héroïques», sourit, à bientôt 23 ans, le Ruthénois. Avec cette expo, qu’il espère «faire voyager» et notamment «faire monter à Paris», le diplômé en cinéma souhaite imprimer sa patte. Et, si l’occasion se présente, être repéré pour de futurs projets.

Exposition à la galerie Foch, jusqu’au 28 juin.