Rodez : Hier encore... la Victoire

  • Samson, érigé dès 1861. Samson, érigé dès 1861.
    Samson, érigé dès 1861. DR
  • La "Victoire " de bronze, inaugurée en 1925. La "Victoire " de bronze, inaugurée en 1925.
    La "Victoire " de bronze, inaugurée en 1925. DR
Publié le
Centre Presse Aveyron

Chaque  semaine, Jacques Boutet  nous entraîne dans le Rodez d’autrefois à travers des images d’époque commentées. Lesquelles, sans aucun doute, réveilleront bien des souvenirs, et qui témoignent à leur façon de l’évolution de la ville et des habitudes de ses habitants: il suffit de contempler ces endroits tels qu’ils sont pour s’en convaincre. Aujourd'hui, la statue de la Victoire. 

Était-ce pour donner plus de force au décor ? C’est à l’illustre Samson que l’on attribua l’honneur de trôner au centre de la place d’Armes. La statue, fut érigée, dès 1861, au milieu d’un vaste terre-plein arboré, cerné d’une petite grille. Dominant un petit bassin, l’imposante sculpture y mirait sa puissante musculature, dotée d’une naturelle virilité, offusquant les regards pudibonds. Il ne dut de conserver sa place, jusqu’en 1924, que par l’adjonction d’un pudique feuille de vigne.

C’est un an plus tard qu’apparut « la Victoire », œuvre du sculpteur Denys Puech dont il est question ci-dessous. Les ruthénois ont longtemps pleuré ce qui fut présenté comme une opération de « dégagement » de la place. L’historien Pierre Benoît est très sévère à cet égard : « Ce charmant décor a fait place à un paysage mesquin encerclé de voies démesurées, hérissé de sergents de ville autour desquels tourbillonnent en mugissant autos et motos donnant à ce lieu toute l’allure d’un autodrome empoisonnant l’air et répandant la terreur au carrefour ». Samson, relégué au fond du Foirail, en compagnie de Vercingétorix, fut avec l’illustre héros, transbordés, en 1944, dans les wagons nazis qui les dirigèrent vers l’Allemagne où les fourneaux nazis engloutirent leurs glorieuses représentations dans le fût des canons ennemis.

Les édiles décidèrent de marquer l’armistice de la guerre 14-18 par l’érection d’un pompeux monument (photo) représentant une « Victoire » de bronze, entourée de deux colonnes reposant sur un socle où étaient inscrits les noms des 450 victimes de la ville. Inauguré en 1925, le monument fut loin de faire l’unanimité : la blancheur de la structure jurant avec le grès rose de la cathédrale. En 1974, la mairie décida de redonner à la cathédrale l’image qu’elle méritait en dégageant sa vue. La place centrale fut à son tour dépouillée de son ornementation architecturale pour retrouver une certaine sobriété erratique. Quant à la Victoire, elle a retrouvé sa première vocation en rehaussant l’actuel monument aux morts du Foirail.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?