Législatives au Maroc: les islamistes dénoncent des tentatives de fraude

  • Le Premier ministre islamiste et secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, vote lors des législatives, le 7 octobre 2016 à Rabat, au Maroc
    Le Premier ministre islamiste et secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, vote lors des législatives, le 7 octobre 2016 à Rabat, au Maroc AFP - FADEL SENNA
  • Des électeurs votent aux législatives au Maroc, à Rabat, le 7 octobre 2016
    Des électeurs votent aux législatives au Maroc, à Rabat, le 7 octobre 2016 AFP - FADEL SENNA
  • Des partisans du PJD lors d'une réunion électorale à Sale le 6 octobre 2016
    Des partisans du PJD lors d'une réunion électorale à Sale le 6 octobre 2016 AFP - FADEL SENNA
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Centre Presse Aveyron

Les islamistes du Parti justice et développement (PJD), à la tête du gouvernement de coalition marocain, ont demandé vendredi soir "l'intervention urgente" du ministère de l'Intérieur pour faire cesser les "abus" et tentatives de fraudes sur les élections législatives qui se sont déroulées le jour-même dans le pays.

Alors que les bureaux de vote fermaient leurs portes vers 19H00 locales (18H00 GMT), le PJD s'est dit "très inquiet des nombreuses informations faisant état des tentatives, par des agents d'autorité, d'influencer la volonté des électeurs", indique un communiqué de cette formation transmis à l'AFP.

Ces tentatives de fraude visent à "orienter le vote des électeurs vers un parti en particulier", affirme le PJD, en référence au Parti authenticité et modernité (PAM, libéraux), principal rival des islamistes au scrutin.

Le PJD appelle "le ministère de l'Intérieur à intervenir d'urgence pour arrêter ces abus afin de préserver la sécurité et l'intégrité du processus électoral", conclut le communiqué.

Des représentants de la formation islamiste ont observé "certains chefs de bureaux de vote (à Kenitra, Safi, Meknes...) qui essayaient de remplir les urnes avec des bulletins de vote au profit du même parti" (le PAM, ndlr), accuse encore le communiqué.

En conclusion, le PJD demande à "tous les citoyens et aux militants une plus grande vigilance" et appelle "à la mobilisation jusqu'à la fin des processus de vote et de comptage".

Ces législatives s’annonçaient comme un face-à-face serré entre le PAM, fondé en 2008 par un proche conseiller du roi et dirigé aujourd'hui par Ilyas el-Omari, et les islamistes du PJD qui dirige le gouvernement de coalition depuis 2011, avec à sa tête le Premier ministre Abdelilah Benkirane.

Les semaines précédant le scrutin ont été marquées par un climat de défiance, avec des accusations de coup bas et d'intox de part et d'autre. Tout en se gardant bien de prendre de front le palais royal, le PJD a accusé de façon récurrente l'Intérieur, puissant ministère régalien avec un technocrate à sa tête, de partialité et d'agissements en sous-main pour favoriser la victoire du PAM.

Le ministère de l'Intérieur s'était lui engagé à organiser un scrutin "transparent", conformément aux "directives" du roi Mohammed VI. Tout au long de la journée, il a publié des communiqués faisant état d'incidents mineurs ou d'accusations mettant en cause des "agents d'autorité", accusations qu'il a rejetées pour la plupart.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole du PAM, Khalid Adennoun, n'a pas souhaité faire de commentaire sur ces accusations en particulier.

"De notre côté, le vote s'est plutôt bien passé. Nous avons juste soumis une cinquantaine de plaintes auprès des autorités spécialisées", concernant notamment le PJD dans la région de Tanger, a indiqué M. Adennoun.

Source : AFP

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