Trafic à la maison d’arrêt de Rodez : prison ferme pour les auteurs

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    Trafic à la maison d’arrêt de Rodez : prison ferme pour les auteurs
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Centre Presse / Philippe Henry

Durant un peu moins d’un an, une jeune femme de 19 ans a transporté pour son petit ami incarcéré à la maison d’arrêt de Druelle du cannabis, des téléphones portables, de l’argent, etc. Les objets étaient remis lors de ses visites au parloir. Ce trafic a pris fin en novembre 2017 lors d’un contrôle du détenu par l’administration pénitentiaire.

Mercredi, à la barre du tribunal correctionnel, la jeune femme et son désormais ex-petit ami devaient s’expliquer de ces faits. Celle-ci confie avoir remis 10 à 40 grammes de cannabis à chacune de ses 43 visites. « Soit environ un kilo de produits stupéfiants, ce qui est conséquent », souligne le procureur de la République, Frédéric Coulomb.

Le détenu nie avoir reçu de telles quantités. « À peine deux ou trois grammes et seulement pour ma consommation personnelle », concède-t-il. Par ailleurs, le juge Denis Goumont souligne les incidents fréquents de ce dernier en détention et son casier judiciaire particulièrement chargé pour son âge, 22 ans.

Pour le procureur de la République, Frédéric Coulomb, la complicité de la jeune femme, remise en cause par son avocate Christelle Cordeiro, ne fait aucun doute : « Les échanges de SMS le prouvent. Il avait aussi demandé à ce qu’on lui fasse passer du scotch double face. »

« La maison d’arrêt est un lieu qui doit être préservé, poursuit-il. La justice doit envoyer un message clair et cohérent. On dit toujours que l’on trouve de tout en prison mais ce n’est pas une raison pour ne pas sanctionner ces faits. »

Et le procureur de requérir huit mois de prison, dont six mois avec sursis pour la jeune femme et 18 mois de prison pour son ex-petit ami toujours incarcéré à Druelle.

L’avocate de la jeune femme, demande aux juges de « tenir compte de la personnalité » de sa cliente « qui a un casier judiciaire vierge ». « Une peine de sursis simple devrait suffire », plaide-t-elle.

De son côté, l’avocat du détenu Me Galandrin dénonce les faits de complicités qui pèsent sur son client. « Il s’agit d’un aspect juridique et procédural », plaide-t-il.

Les juges n’ont pas retenu cet argument et ont condamné ce dernier à 18 mois de prison. Son ex-compagne écope, quant à elle, d’une peine de six mois de prison, dont quatre avec sursis.

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