La sévère réponse d'Arnaud Viala, nouveau président de l'Aveyron, à Jean-François Galliard

  • Avant de s'adresser à la presse, Arnaud Viala n'a pas mâché ses mots pour répondre  à Jean-François Galliard.
    Avant de s'adresser à la presse, Arnaud Viala n'a pas mâché ses mots pour répondre à Jean-François Galliard. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour

Dans son discours introductif, le nouveau président a répondu à Jean-François Galliard, son prédécesseur.

Quelques minutes après son élection à la tête du département, Arnaud Viala a annoncé une suspension de séance d'une cinquantaine de minutes. Un temps pour lui permettre d'accorder une interview pour le journal télévisé de France 3 de la mi-journée, mais aussi pour laisser les conseillers départementaux réfléchir aux candidats qu'ils souhaitent présenter pour les vice-présidences.

Dans la salle dans laquelle les élus se sont retrouvés pour partager un café et avoir ces échanges informels, il y avait une drôle d'ambiance. En effet, une bonne partie d'entre eux étaient surpris par un passage du premier discours du nouveau président, prononcé quelques minutes plus tôt.

"Première unique et donc dernière et ferme mise au point"

Dans celui-ci, Arnaud Viala a fait une sévère mise au point, adressé, sans le nommer directement, à Jean-François Galliard, le président sortant. "Je m'autorise une première unique et donc dernière et ferme mise au point, a-t-il lancé. Cette élection, n'en déplaise à ceux qui ont tout fait pour le donner à penser et à le mettre artificiellement en scène, est tout sauf un combat de chefs ou une guerre de clans. Je n'ai jamais eu cette vision de la politique et je ne commencerai pas aujourd'hui. C'est tout sauf une division d'une grande famille de la droite et du centre. C'est même, je crois pouvoir le dire, tout le contraire. C'est tout sauf un effet de groupe, comme j'ai pu le lire ce matin."

Une réponse aux propos de Jean-François Galliard

Une référence non voilée aux propos tenus par Jean-François Galliard lors d'une conférence de presse mercredi dans laquelle il avait annoncé ne pas briguer la nouvelle présidence, expliquant  accepter "les résultats", mais ne pas approuver "la méthode employée pour les atteindre".

Dans ce même propos, Jean-François Galliard avait reproché à son ancienne majorité de lui avoir tourné le dos, puisque 80 % de la droite majoritaire sortante a décidé de suivre Arnaud Viala. "Je n’ai rien vu venir car je ne regardais pas dans les coins. Tout a toujours été voté par la majorité, à part tout récemment les dossiers des haras et des actions "quatre saisons"… Personne ne m’a jamais rien reproché et en quatre ans et demi de présidence, j’ai vraiment le sentiment d’avoir bien travaillé", avait expliqué le désormais ex-président. 

"La cohésion est l'affaire de tous, mais elle est la responsabilité du chef"

Là encore, Arnaud Viala n'a pas mâché ses mots pour lui répondre, lors de son discours introductif. "La cohésion d'un groupe politique, fut-il un groupe majoritaire, ne se décrète pas. Elle se construit, elle s'entretient patiemment, à chaque instant, dans le respect des personnalités. Elle repose d'abord et avant tout sur une vision débattue, partagée et soumise à l'approbation. La cohésion est l'affaire de tous, mais elle est la responsabilité du chef, qui doit tout faire pour l'assurer et ne peut pas ne rien voir venir de son effritement. Il n'en a pas le droit, surtout lorsque des signaux répétés, concordants et explicites, lui sont adressés. Je m'en tiens là. Les Aveyronnais ne s'y sont pas trompés."

Une sévère mise au point du nouveau "chef" qui laissera sans doute des traces dans l'assemblée.

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