Roquefort-sur-Soulzon. Hivernale des Templiers : Jérémy Nion récidive dans le froid à Roquefort

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  • A travers la neige et le brouillard, Jérémy Nion s’est montré le plus rapide, le long d’un parcours de 66 kilomètres.
    A travers la neige et le brouillard, Jérémy Nion s’est montré le plus rapide, le long d’un parcours de 66 kilomètres. Photos Jean-Louis Bories - Jean-Louis Bories
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Guillaume Verdu

Déjà vainqueur en 2019, le coureur originaire de Roanne a de nouveau remporté l’Astragale, dimanche 5 décembre, la course reine de l’Hivernale des Templiers.

À ce rythme, le blanc pourrait bien devenir la couleur symbole de l’Hivernale des Templiers. L’année blanche de 2020, en raison de la crise sanitaire, s’est répétée dimanche 5 décembre dans les environs de Roquefort. Mais cette fois, ce n’est pas d’annulation qu’il a été question, simplement de la teinte du décor, puisque les flocons tombés dans la nuit précédant les courses ont coloré le paysage. De quoi conférer au nom de l’épreuve toute sa dimension.

Seulement, il fallait plus qu’un simple manteau blanc et un thermomètre flirtant avec le zéro au moment du départ pour effrayer Jérémy Nion. Deux ans après un premier succès, le tenant du titre a prolongé son règne en remportant de nouveau l’Astragale, longue de 66 kilomètres et course reine du week-end. Peut-être que les conditions ont moins dérangé celui qui vit en Savoie que ses concurrents. "J’ai l’habitude de courir tout l’hiver dans la neige", a-t-il souri après l’arrivée.

16 minutes d'avance

Arrivé avec 16 minutes d’avance au final sur son premier poursuivant, Nicolas Cerisier, le coureur au bandeau et aux cheveux longs s’est imposé avec une avance confortable. Pourtant, tout n’a pas été facile, puisque le vainqueur sortant n’a pas pu suivre son plan de course initial. "Il ne s’agit pas du même parcours qu’il y a deux ans. Le principal changement se situe au départ, avec beaucoup de dénivelé dès le début, alors que précédemment, l’entame était plus facile, explique Jérémy Nion. J’avais prévu de ne pas partir trop fort pour en garder sous le pied."

Mais cette stratégie n’était pas celle de tout le monde. Nicolas Cerisier, coureur originaire du massif de la Chartreuse, a quant à lui préféré démarrer fort, dès les premières difficultés. Ce qui a obligé le sortant à réagir. "Je ne voulais pas lui laisser trop d’avance", a-t-il dit à propos d’un concurrent dont le palmarès comporte notamment une victoire aux Hospitaliers, en 2017.

Un coup de mou sans conséquence

"Je suis parvenu à le rattrapper progressivement au train, poursuit Jérémy Nion. Et après avoir traversé Sainte-Eulalie-de-Cernon, j’ai profité d’une côte pour partir seul en tête." Et même s’il n’a plus jamais été revu, la suite n’a pas toujours été facile. "J’ai été dans le dur entre les kilomètres 35 et 45, dans une partie en sous-bois, avec de la neige en dévers, dit-il. C’était certainement le contre-coup du début de course plus rapide que prévu."

Mais le coup de mou s’est avéré passager et le coureur de 34 ans a retrouvé ensuite ses sensations pour cueillir un deuxième succès à Roquefort. Et puisque la région lui réussit, Jérémy Nion envisage déjà de revenir l’an prochain dans le Sud-Aveyron. "J’ai prévu de faire l’Endurance trail du festival des Templiers", lance-t-il. Sans exclure de revenir à l’Hivernale, pour défendre une nouvelle fois son titre.

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