La race aubrac fait son grand retour au Salon de l'agriculture de Paris

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  • Serge Niel et son taureau, Napoléon, au Salon de l'agriculture à Paris.
    Serge Niel et son taureau, Napoléon, au Salon de l'agriculture à Paris. - Ph.H.
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Ce mardi 1er mars, les premiers animaux représentants la race aubrac participeront au concours général agricole. Une table ronde avec des représentants de la filière était organisée, ce lundi, sur le stand de l'Aveyron, pavillon 1 de la porte de Versailles. 

Napoléon fait la fierté de son propriétaire. Impressionnant par son gabarit, pesant plus d'une tonne, le taureau de race aubrac va participer demain, mardi 1er mars au concours général agricole, après avoir décroché une deuxième place au salon de l'élevage de Cournon. " S'il plaît autant aux jurés, c'est que le travail de sélection a été bien fait ", se félicite Serge Niel, éleveur à Saint-Chély-d'Aubrac. 

" Mon père et mon grand-père avaient déjà fait un travail de sélection sur la race aubrac, explique Serge Niel. C'est plutôt rare d'avoir des exploitations qui travaillent depuis presque 100 ans sur une même race. Avec l'Upra (une association qui travaille pour la sélection bovine, NDLR), nous faisons en sorte d'améliorer les qualités de cet animal de génération en génération".

Comme le Salon international de l'agriculture - qui attend près de 600 000 visiteurs cette année - se veut la vitrine du savoir-faire de l'élevage et de la production française, c'est aussi un moyen pour les éleveurs comme Serge Niel de jouer " la transparence vis-à-vis du consommateur. On explique comment on fonctionne, comment les animaux sont nourris, etc. Les gens sont de plus en plus demandeurs, et nous sommes aussi là pour leur répondre. "

Aux côtés du taureau Napoléon, des centaines d'autres bovins ont également leur place. Issues de tout l'Hexagone, de l'étranger également, ces bêtes ont été choisies pour leur rendement, leur rusticité. " Il ne faut pas oublier que sans le travail d'agriculteurs convaincus, la race aubrac aurait pu disparaître, souligne Serge Niel. Désormais, on peut dire que nos animaux correspondent parfaitement aux besoins d'aujourd’hui. " 

Une race " moderne "

Proche de l’extinction dans les années soixante-dix - notamment à cause de croisement hasardeux avec des taureaux charolais qui a fragilisé la race - la tendance s'est inversée à partir de 1979. Dès lors, la situation de ces animaux emblématiques du Nord Aveyron, du Cantal ou de la Lozère, n'a cessé de s'améliorer. En 2009, l'Upra Aubrac comptait 614 éleveurs membres de l'association pour 36 190 animaux suivis.

" Je crois que c'est une race qui correspond bien aux attentes des éleveurs d'aujourd'hui. Elle est moderne, assure Serge Niel. Il s'agit d'une race rustique, qui s'adapte parfaitement aux grands espaces. Elle est surtout rustique. On pourrait dire qu'elle est autonome. "

Cet après-midi, sur le stand de l'Aveyron situé dans le pavillon 1 de la porte de Versailles, une table ronde était organisée autour des éleveurs et du président de l'Upra aubrac, Yves Chassany. L'occasion de rappeler les nombreux enjeux auxquels sont confrontés les éleveurs : renouvellement des générations, l'organisation des filières, les débouchés...

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