Millau : le giratoire au nom de Marc Legrand, placé entre les deux combats de sa vie

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  • Dans les bras d’Arnaud Viala et de Benoît de Ruffay, les petits-fils de Marc Legrand ont dévoilé la plaque.
    Dans les bras d’Arnaud Viala et de Benoît de Ruffay, les petits-fils de Marc Legrand ont dévoilé la plaque. M.L.
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Cyril Calsina

Avec le viaduc d’un côté et le futur hôpital de l’autre, l'hommage à Marc Legrand est gravé « au bon endroit ».

Le 13 janvier 2021 disparaissait Marc Legrand. «Patron» du viaduc de Millau, mais aussi de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, l’ex-président de Eiffage Concessions laisse encore un immense vide dans sa famille professionnelle et de sang. Sa sœur, présente ce samedi à Millau, témoigne :
« C’était quelqu’un d’extrêmement volontaire, engagé et tourné vers les autres. Il était un grand responsable industriel gardant une attention pour tous. Il connaissait tout le monde. » Fauché par un nouveau cancer, une maladie qui a commencé à le ronger alors qu’il venait d’être père, l’homme, issu de la montagne, connaissant autant la rudesse que la cordée, a su gravir les sommets de la guérison, sauf un.
Et c’est non loin du viaduc, un autre de ses combats, que son nom a été donné en hommage. Ne l’appelez plus rond-point des Cazalous, mais giratoire Marc-Legrand. C’est désormais inscrit à chacune des intersections depuis qu’une des trois plaques a été dévoilée, ce week-end, par les petits-fils du disparu.

« À un point de convergence »

Arnaud Viala, président du Département, a tenu à rendre un digne hommage à l’homme, avant tout humain, lors de ce baptême. « On doit à Marc Legrand ce magnifique ouvrage qui permet de nous rassembler ici. Il a marqué la construction du Viaduc par son savoir-faire, son expertise… Le conseil départemental a voulu graver dans le marbre cet épisode de la vie importante de son territoire par le baptême de ce giratoire presque banal au début, mais appelé à prendre beaucoup d’importance puisque l’hôpital du Sud-Aveyron se situera non loin de là et ce sera ici un point de convergence. »
Le président-directeur général du groupe Eiffage, Benoît de Ruffay, parlait ensuite « d’une figure incontournable. Il nous avait rejoints en 1989 et ne nous avait pas quittés. Marc était surtout l’artisan des plus belles réussites, des plus grands projets du groupe. Il était sans nul doute l’ingénieur le plus brillant qu’il m’ait été donné de rencontrer. Il était doté d’un esprit de synthèse, d’une capacité à résoudre, mais surtout à expliquer des problèmes avec une simplicité déconcertante. Leader né, il portait un regard bienveillant sur chacune des personnes avec laquelle il interagissait. Il avait un don immense pour mettre les autres en avant et les faire grandir comme de nombreux jeunes. Il avait d’ailleurs gardé l’habitude de faire le week-end des jeunes ingénieurs de l’école des Ponts, à Millau, autour des terres qu’il aimait tant, et accessoirement d’en embaucher un certain nombre. »
Et puis, pour saluer le sportif qu’il était, le PDG a rappelé la course du Viaduc qui approche. « Marc a été au départ de toutes les éditions et veillera sur la sixième le 22 mai prochain. J’ai d’ailleurs le plaisir de vous annoncer que nous y remettrons un trophée tout particulier qui s’appellera Marc Legrand en témoignage de sa pugnacité. Il faudra expliquer aux Aveyronnais que ce giratoire porte le nom d’un plus grand combattant de la maladie. Je suis même convaincu qu’il en a fait avancer la recherche. »
 

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