Rodez : Nikita et Camille marient menhirs et tapisserie dans un décor apocalyptique

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  • Nikita et Camille se sont servis de tapisseries récupérées à travers l'Europe pour leur donner une seconde vie.
    Nikita et Camille se sont servis de tapisseries récupérées à travers l'Europe pour leur donner une seconde vie. Centre Presse - A. R.
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Le musée Fenaille accueille cette œuvre nommée Trois veilleuses de nuit, scène de chasse le jour du jugement dernier jusqu'au 3 décembre.

Alerter sur les dangers du monde qui nous entoure. C'est le message que souhaitent faire passer Nikita Kravtsov et Camille Sagnes-Kravtsova avec leur œuvre. Au troisième étage du musée Fenaille, les deux artistes ont habillé un pan de mur, par une tapisserie, intitulée Trois veilleuses de nuit, scène de chasse le jour du jugement dernier qui allie leurs compétences respectives.

Lui étant un artiste polyvalent, notamment reconnu par ses peintures, en témoigne ses expositions régulières dans des galeries parisiennes, et elle pour son expertise en matière de broderie. Alors comment ce couple d'artistes a pu se retrouver à Rodez, Nikita étant Ukrainien qui plus est. "Camille est Aveyronnaise, cela a facilité les démarches, sourit Aurélien Pierre, directeur du musée. Et puis nous les avions invités ici en 2021, et ils ont été très inspirés par ces menhirs." "Voir autant de ces pièces réunies en un seul site c'est très impressionnant", s'émerveille Nikita Kravtsov.

Un message marqué par la guerre

De cette visite émane une idée. Réaliser une tapisserie, fait à base de vieux canevas récupérés partout en Europe et de l'habiller avec les menhirs à la sauce contemporaine. En voici le résultat. "C'est une reconstitution de l'œuvre de Paulo Uccello, La chasse de nuit", présente l'Aveyronnaise. Le tout accompagné d'une teinte sombre. Puisque cette scène illustre l'apocalypse, en atteste le feu inspiré par Dante, les combats mêlant animaux, chimères et humains, ou encore les fleurs disposées au sol, symbolisant les morts jouxtant ce chaos. "Et les menhirs surveillent cela, elles qui sont là depuis la nuit des temps", éclaire Nikita.

Car si sa vision du monde est aussi noire, c'est en grande partie dû à ses origines. Né à Yalta en Crimée, l'occupation de son île natale et la guerre qui oppose son pays à la Russie influent son travail. "C'est impossible de ne pas penser à ce qui se passe dans mon pays, et forcément cela se répercute sur mon art", exprime-t-il. Mais les conflits armés ne sont pas les seuls à inquiéter ce couple. L'environnement est également au cœur des débats. Une triste réalité dépeinte, à retrouver au musée Fenaille jusqu'au 3 décembre. 

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