Manifestations des agriculteurs : A9, A20, A51, A75, RN88, préfectures... à quoi s'attendre, ce jeudi 25 janvier ?

Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Depuis le 18 janvier, la colère des agriculteurs monte en flèche. Partie de Haute-Garonne, elle touche désormais une très grande partie du pays. Avec de nombreux points de blocages annoncés pour jeudi 25 janvier 2024.

La grogne des agriculteurs entre dans sa deuxième semaine d'action, ce jeudi 25 janvier 2024. La liste des secteurs impactés par la colère du monde agricole poursuit son augmentation en flèche.

Vers des actions "spectaculaires" ?

Premier enseignement majeur pour ce 25 janvier, le message lancé par la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole français. Véronique Le Floc'h, la présidente, a indiqué à l'AFP, sa volonté de mettre en place des "actions un peu partout en France", ce jeudi.

Mais a aussi annoncé la couleur, disant espérer "des actions plus spectaculaires parce que les agriculteurs n'en peuvent plus", et évoquant un mouvement qui prend une direction "où tout le monde serait impliqué, style les Gilets jaunes", selon des propos rapportés par TF1.

85 départements d'ici vendredi ? 

Président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), Arnaud Rousseau a, de son côté, planté le décor sur France 2 : "d'ici vendredi, ce sont près de 85 départements qui vont mener des actions. De manière continue ou sporadique, parce qu'il faut aussi tenir dans la durée, et c'est tout l'enjeu de ce rapport de force si je puis dire. Tous les départements, du nord, du sud, de l'est, de l'ouest, tout le monde va sortir à un moment ou à un autre". 

\ud83d\udd34\ud83d\udde3\ufe0f #AgriculteursEnColere : le président de la @FNSEA Arnaud Rousseau annonce que d'ici vendredi, "85 départements vont mener des actions" et qu'il n'y a pas "d'esprit de recul" parmi les agriculteurs. #Les4V @rousseautrocy pic.twitter.com/ZCltYDL1Ad

— Telematin (@telematin) January 24, 2024

À quoi s'attendre pour ce 25 janvier ?

Mais avant ce vendredi 26, cap, donc, sur ce jeudi 25. À quoi s'attendre sur les axes routiers français ? Le point sur les blocages et les appels à manifester qui ont été lancés pour ce huitième jour de mobilisation (attention, la liste est non exhaustive et est susceptible de rapidement varier) :

  • A5 et A31 : appel au blocage des deux autoroutes dans la Haute-Marne, avec des rendez-vous dès 10 heures aux péages de Semoutiers, Langres Nord, Langres Sud et Montigny-le-Roi
  • A6 et A19 : deux grands convois d'agriculteurs vont se retrouver et bloqueront les péages d'Avallon et de Villeneuve-Dondagre (Yonne) à 10 heures
  • A9 : blocage de l'autoroute dans le Gard, en début de matinée
  • A20 : blocage de l'A20 à Brive (Corrèze), la FDSEA appelle à se retrouver à l'échangeur 49. Les 22 et 25 seront fermés
  • A25 : blocages entre Bailleul et Dunkerque (Nord)  
  • A26 : blocage à hauteur de la sortie Thennelières à partir de 14 heures (Aube)
  • A31 et A320 : blocages dès 10 heures à hauteur de Féy et Thionville, en Moselle 
  • A42 : blocage du péage de Beynost dans l'Ain, dès 11 heures
  • A43 : les agriculteurs de Savoie et de Haute-Savoie appellent à bloquer le péage de Chignin, dès 10 heures
  • A47 : blocages à l'entrée de Lyon, jusqu'à ce matin au moins 
  • A49 : blocages à hauteur de Montélimar Sud et Bourg-de-Péage, dans la Drôme
  • A50 et A57 : deux cortèges se sont donnés rendez-vous à Bandol et Hyères/La-Crau, avant de se diriger vers la préfecture du Var entre 8h30 et 9h
  • A51 : rassemblement dès 7 heures 30 avec un blocage dans les deux sens de circulation, dans les Alpes-de-Haute-Provence
  • A54 : rassemblement dès 9 heures 15 à Saint-Martin-de-Crau pour se rendre à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) et bloquer la bifurcation avec l'A7 qui elle est encore bloquée ce jeudi matin à hauteur de Montélimar
  • A64 : blocages entre les sorties 26 et 27, avec des agriculteurs déjà installés sur place depuis lundi 22 janvier 
  • A72 : blocages au niveau de l'échangeur de la Fouillouse, dès 5 heures du matin
  • A75 : blocages depuis ce mercredi dans le Cantal et en Lozère, un appel est lancé pour en faire de même en Aveyron, ce jeudi
  • A81 : opérations escargots prévues sur la rocade de Laval puis sur l'autoroute, dans les deux sens, à hauteur de 10 heures 

Les autoroutes ne seront pas les seules portions impactées par les actions des agriculteurs. À Nantes, une opération escargot sera menée par les tracteurs, qui se rassembleront devant la préfecture à 11 heures 30. La Coordination rurale appelle à agir dans les rues d'Agen, ce 25 janvier également. En Isère, un rassemblement est annoncé à 11 heures, devant la DDT à Grenoble. Idem à Moulins (Allier), devant la préfecture, à 11 heures.

Du côté de la Seine-et-Marne, 2 400 agriculteurs seront mobilisés pour bloquer des ronds-points, selon le Parisien. Dès 6 heures 30, une opération escargot aura lieu à Montfort (Yvelines), alors qu'un barrage filtrant sera installé à Etampes (Essonne), sur la N20, dès 10 heures. Du côté du Val d'Oise, cap sur Vexin et la N42, où les manifestants feront des feux, à 17 heures. 

Appels à manifestation également à Vire, Caen, Lisieux et Bayeux. À Bordeaux, le blocage de la rocade à hauteur des sorties 26 et 27 doit durer jusqu'à ce jeudi midi. Les abords de Pau et de Bayonne, eux aussi investis par les agriculteurs ces derniers jours, pourraient encore être ciblés.

Vers le blocage de la capitale ?

Cyrille Milard, le président de la FDSEA77, a évoqué cette fameuse hypothèse d'un blocage de la capitale. "Si les annonces du gouvernement ne sont pas satisfaisantes, nous bloquerons toute l'Île-de-France", a-t-il répondu à nos confrères. Un agriculteur a pourtant pris la direction des Champs-Elysées au volant de son tracteur, dans l'après-midi du 24 janvier. Il a finalement été raccompagné en dehors de Paris, sous escorte policière.

Mouvement des #AgriculteursEnColere :

A Paris, un #agriculteur s’est rendu sur les Champs-Elysées en tracteur, il a été raccompagné en dehors de #Paris sous escorte policière. pic.twitter.com/vyJDwAMYVQ

— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) January 24, 2024
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Les commentaires (3)
RienCompris Il y a 3 mois Le 25/01/2024 à 08:41

Quelqu'un a répondu à un journaliste qu'il soutenait les agriculteurs à 200 %. Est il à 200 % prêt à payer plus cher ses courses pour soutenir le monde agricole ? Le maître du jeux dans tout ceci, c'est la loi impitoyable de l'offre et de la demande de l'économie. C'est elle qui fixe les prix et elle seule.

Anonyme9360 Il y a 3 mois Le 25/01/2024 à 14:33

je pense que c est vous qui n avez rien compris!

Palourde Il y a 3 mois Le 25/01/2024 à 06:26

A vous de juger sur la personnalité du patron de se syndicat :
Arnaud Rousseau a un grand nombre de casquettes, ou plutôt de chemises. Si celle-ci est à carreaux, il incarne l'agriculteur et le dirigeant de la FNSEA, principal syndicat du secteur. Lorsqu'elle est bleu pâle avec cravate en soie, on est face au grand patron, habitué des assemblées générales d'actionnaires et qui parle en millions d'euros.

Arnaud Rousseau est un homme très occupé. On le retrouve administrateur ou dirigeant d'une grosse quinzaine d'entreprises, de holdings et de fermes : directeur de la multinationale Avril (Isio4, Lesieur, Matines, Puget, etc.), administrateur de la holding du même nom, directeur général de Biogaz du Multien, spécialisé dans la méthanisation, administrateur de Saipol, leader français de la transformation de graines en l'huile, président du conseil d'administration de Sofiprotéol, qui finance des crédits aux agriculteurs. La liste est longue.

Comme patron d'exploitations agricoles, il ne possède pas moins de 700 hectares, principalement des céréales oléagineuses (colza, tournesol) mais aussi du blé, de la betterave, du maïs, et de l'orge. Il est aussi maire (sans étiquette) de sa commune Trocy-en-Multien (Seine-et-Marne) et vice-président de la communauté de communes du pays de l'Ourcq.