VIDEO. Gigantesque incendie dans une usine de batteries lithium en Aveyron : le feu maîtrisé mais pas éteint, la pollution des fumées écartée, ce que l'on sait ce dimanche

  • Le feu est circonscrit au bâtiment mais n'est toujours pas éteint.
    Le feu est circonscrit au bâtiment mais n'est toujours pas éteint. La Dépêche du Midi - Didier Latapie
Publié le , mis à jour

Depuis samedi 17 février 2024, les sapeurs-pompiers de l'Aveyron épaulés par des renforts extérieurs, sont à la lutte dans un important incendie qui s'est déclaré dans une annexe de l'usine Snam à Viviez (Aveyron), spécialisée dans le recyclage des batteries. 

Depuis samedi 17 février 2024, un incendie sévit dans un une annexe du site industriel de la Société nouvelle d'affinage des métaux (Snam), au coeur du bassin industriel de Decazeville (ancienne usine Sopave). Un site dont l'exploitation est le stockage de batteries. "Une annexe qui n’est pas classée Seveso", comme l'indique la préfecture de l'Aveyron.

Le préfet sur place

Ce dimanche en fin de matinée, le préfet de l'Aveyron, Charles Giusti, tiendra une conférence de presse à Viviez pour faire un point sur la situation.

18 février, 9 h : l'incendie circonscrit mais pas éteint

Ce dimanche 18 février matin, à 9 h 30, les services de la préfecture de l'Aveyron indiquent que si l’incendie est circonscrit au périmètre, maîtrisé et a perdu en intensité, il est, toutefois encore actif, à combustion lente et risque de durer plusieurs heures.

À combustion lente, il risque de durer plusieurs heures

Si samedi 17 février, au plus fort de l'intervention, une soixantaine de pompiers luttaient sur place, ce dimanche, les effectifs ont été réduits à une trentaine de personnes.

Le lithium, une matières difficile à éteindre

"Les pompiers sont toujours sur place et luttent contre l'incendie qui va durer une bonne partie de la nuit", annonçait samedi soir dans un dernier point à 23 h la direction de Service départemental d'incendie et de secours (Sdis 12). "Les batteries en lithium sont des matières très dures à combattre lors de la combustion. Elles sont très difficiles à éteindre". 

Un périmètre de sécurité de 500 m toujours en place

Très rapidement, et au vu de l'important nuage de fumée noire qui s'échappait des lieux, les alentours ont été bouclés et un périmètre de sécurité d'un rayon de 500 m a été mis en place, concernant essentiellement le hameau du Crouzet (communes de Viviez et Aubin).

Le confinement levé à 23 h

Principe de précaution oblige, un confinement des populations dans ce même périmètre a été instauré. Avant d'être levé finalement samedi soir à 23 h. Si aucune évacuation n'a eu lieu, il est  demandé aux habitants de rester chez eux et de ne pas ouvrir les fenêtres, pour éviter d'inhaler des fumées qui continuent à s'échapper.

La RD 5 fermée à la circulation

La circulation dans le secteur, et plus spécifiquement sur la D5 entre Aubin et Viviez est interrompue. Il est conseillé d'éviter le secteur concerné compte tenu, pour l'heure, du maintien des mesures de limitation de la circulation.

La préfecture précise que "les forces de l’ordre, accompagnées par des élus, sont allées à la rencontre des populations concernées afin de les informer et de les rassurer".

Fumées : "Tout risque de pollution écarté"

Dès samedi, des mesures ont été effectuées sur site et autour du site. "S’agissant des substances émises dans les fumées ont en effet permis d’écarter tout risque, à ce stade, pour les populations", précisait déjà samedi soir la préfecture dans son communiqué.

Néanmoins, les opérations de gestion du sinistre et de suivi de la situation sont toujours en cours dans le secteur et vont se poursuivre. Des moyens extérieurs, notamment des équipes de pompiers spécialisés dans le risque chimique et biologique de Haute-Garonne et des Bouches-du-Rhône, ont été envoyés sur les lieux.

"Les analyses réalisées de l'air sont assez satisfaisantes. Elles sont surveillées de très près et vont être complétées dans les heures qui viennent".

Un bâtiment de 3 000 m2 et 900 tonnes de batteries lithium détruits

Le bilan fait pour l'heure état de la destruction intégrale d'un bâtiment d'une superficie de  3 000 m2 qui servait à entreposer les batteries au lithium. 

Fort heureusement, l'entrepôt de 4 000 m2, à l'intérieur duquel se trouvaient des batteries de cadmium, menacé par un risque de propagation des flammes a pu être protégé et préservé.

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Les commentaires (1)
Barbabelle Il y a 2 mois Le 18/02/2024 à 12:20

bonjour les aveyronnais et les autres : comment expliquer que les 900 tonnes de lithium qui ont brulé n'occasionnent aucune pollution ? Ces 900 tonnes ont disparu comme par magie dans l'air ? Quelqu'un peut il me dire où sont passées ces 900 tonnes ? Voici ce que j'ai trouvé en rapport avec le lithium : "Lors d'un emballement thermique de batterie lithium, un dégagement sous forme gazeuse se produit. Ce gaz, très corrosif et toxique, est caractérisé par une odeur âpre et irritante". Est ce que l'on peut considérer qu'un tel incendie est un "emballement thermique " avec les conséquences qui vont avec ? Comment les aveyronnais peuvent croire que tout est ok après un tel incendie ???? 900 tonnes parties dans l'air quand même ? On vous/nous prendrez pas pour des c..s ? Sachant que le lithium se recycle très mal, pensez vous que l'entreprise ait pu elle même mettre le feu à son stock de sorte d'être débarassé d'un problème insoluble ?