VIDEO. Incendie dans une usine de batteries de l'Aveyron : "Le plus important et impressionnant, par le dégagement de fumée, que j’ai connu"
Dimanche matin, alors que le sinistre était sous contrôle des sapeurs-pompiers, le préfet de l’Aveyron, Charles Giusti, s’est rendu sur le site de l’usine Snam, à Viviez, pour rendre compte des dernières analyses concernant les dégagements importants de fumées. Le représentant de l’État s’est voulu rassurant.
L’épaisse fumée noire qui avait envahi, samedi 17 février après-midi, Viviez et ses alentours s’est peu à peu transformée en une fumée blanche, âcre, bouchant l’horizon.
L'incendie sous contrôle
Sur le site de l’ancienne usine Sopave, au lieu-dit Le Crouzet, le violent incendie qui s’est déclaré samedi dans un bâtiment de stockage de batteries pour la Snam (Société nouvelle d’affinage des métaux) est aujourd’hui sous contrôle. "Éteindre un feu comme celui-ci prend beaucoup de temps, a assuré le colonel Mickaël Lecoq, responsable du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours). "Nous sommes face à un feu de masse et de métaux qui nécessitent une grande quantité d’eau."
La présence dans le bâtiment incendié de 900 tonnes de batteries contenant, notamment du lithium, a inquiété bon nombre de personnes, à commencer par les habitants proches de l’usine qui ont été confinés aux premières heures du sinistre.
Enquête ouverte
Pour autant, le préfet de l’Aveyron, Charles Giusti, qui avait fait le déplacement sur le site hier matin, a tenu à se montrer rassurant. "Des mesures objectives ont été réalisées sur le site", a expliqué le représentant de l’État. "Nous avons fait intervenir une cellule spécialisée dans les risques chimiques du Sdis de Haute-Garonne. Le bataillon des marins-pompiers de Marseille, lui aussi spécialiste dans ce type de risque, est venu cette nuit pour réaliser cinq points de contrôles."
"Pas de risque pour la population"
" Il n’y a pas de risque pour la population", a-t-il affirmé. Et d’autres prélèvements seront effectués régulièrement." Pour l’heure, l’origine de l’incendie reste à éclaircir. Une enquête est ouverte et aucun blessé n’est à déplorer. Selon les premiers éléments, le départ du feu a été signalé à 14 h 09, "le système de détection a parfaitement fonctionné", a souligné Patrice Lalaque, directeur technique de la Snam.
Alors, le personnel d’astreinte s’est rendu très rapidement sur place et "lors de la ronde de levée de doute, un départ d’incendie a été identifié dans le bâtiment 2", a raconté Patrice Lalaque qui a précisé qu’il n’y aurait pas de chômage technique. Là où étaient stockées les batteries contenant du lithium. Les sapeurs-pompiers sont ensuite rapidement intervenus sur place avec d’importants moyens. Le maire de la commune, Jean-Louis Denoit, a dit "comprendre parfaitement les inquiétudes des habitants", après le sinistre. "Malheureusement, il y a eu d’autres incendies, à l’usine Sam notamment", a-t-il complété. Mais celui-ci est le plus important et le plus impressionnant, par le dégagement de fumée, que j’ai connu. Sans risque industriel, il n’y a pas d’industrie et Viviez est une commune industrielle. Nous sommes rassurés par les analyses, même si la qualité de l’air s’en ressent actuellement."
La surveillance va se poursuivre
La surveillance du site par les sapeurs-pompiers doit durer encore quelques jours.
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