VIDEO. Incendie dans une usine de batteries en Aveyron : "Éteindre ce genre de feu prend beaucoup de temps car on est sur un feu de masse", explique le patron des pompiers
Le colonel Mickaël Lecoq, le patron du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis) de l'Aveyron, fait le point sur l'incendie qui a détruit un bâtiment de la Snam à Viviez (Aveyron) et 900 tonnes de batteries.
Le feu est maîtrisé mais pas éteint. Si le sinistre qui s'est déclaré dans une annexe de l'usine de la Snam (Société nouvelle d'affinage des métaux), samedi 17 février après-midi, a été contenu au bâtiment de 3 000 m2 dans lequel étaient stockées 900 tonnes de batteries au lithium, les pompiers tentent toujours de l'éteindre.
"On est sur des feux de métaux nécessitant beaucoup d'eau"
Une opération qui pourrait durer encore plusieurs heures voire plusieurs jours. "Éteindre un feu comme celui-ci prend beaucoup de temps car on est sur un feu de masse", résume le patron des pompiers de l'Aveyron, le colonel Mickaël Lecoq. Ce dimanche 18 février, il était présent sur place aux côtés du préfet de l'Aveyron, Charles Giusti.
"On est sur des feux de métaux qui nécessitent des quantités d'eau très importantes. La stratégie, à ce stade, c'est avant tout de contrôler le feu", explique-t-il alors qu'une trentaine de pompiers sont encore à la manœuvre.
"Les batteries au lithium ne favorisent pas l'extinction"
La situation est sous contrôle. "Comme tout feu d'entrepôt, il y a une grande masse qu'il est très difficile d'éteindre pour aller au cœur du foyer. La présence de batteries au lithium ne favorise pas l'extinction". En effet, l'entrepôt a fini par s'effondrer et le feu couve toujours dessous.
Plus de confinement, la RD 5 rouverte à la circulation
Ce dimanche 18 février après-midi, la RD 5 fermée à la circulation depuis 24 heures, a rouvert. Les habitants vivant dans le périmètre de sécurité instauré, au lieu-dit Le Crouzet (communes de Viviez et d'Aubin) ne sont plus confinés. Le confinement a été levé samedi soir à 23 h. Toutefois, il est recommandé d'éviter le secteur.
La pollution de l'air écartée
Les mesures effectuées dans le cadre de plusieurs contrôles sont rassurantes et vont se poursuivre. Comme l'a indiqué et confirmé le préfet de l'Aveyron, Charles Giusti sur place. "Nous assurons des mesures en continu avec l'Apave pour vérifier qu'il n'y a pas de risque pour la population. Et je vous confirme qu'il n'y a pas de risque pour la population".
"Nous ne sommes pas rassurés"
Néanmoins, des inquiétudes persistent, notamment chez les écologises et des opposants comme les membres de l'association ADEBA, l'Association pour la défense de l'environnement du bassin et ses alentours. "Malgré les paroles rassurantes du préfet, nous, nous ne sommes pas rassurés", lance d'emblée Jean-Louis Calmettes. "Au contraire, nous sommes très inquiets car le site est situé en bord d'un ruisseau qui a dû très probablement recevoir les eaux de l'incendie".
Le directeur de la communication de la Snam réfute cette hypothèse. "Le confinement des eaux d'extinction a été réalisé dans les bassins du site. Il n'y a pas eu de rejet au milieu naturel".
Et de rappeler : "La Snam va être limitrophe du futur projet Soléna", c'est-à-dire de la future usine de traitement des déchets ménagers Kéréa dont les travaux doivent prochainement démarrer. "L'activité déchets est la plus accidentelle en France", assure encore Jean-Louis Calmettes. "On met des entreprises de déchets côte à côte, tout cela, au milieu d'une ville à 500 m des premières habitations".
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