Incendie dans une usine de batteries au lithium en Aveyron : "Faire la lumière sur ce qui s’est passé, des plaintes déposées par les habitants et les associations de défense de l’environnement"

Publié le
A. M. et R. B.-L

Riverains et associations de défense de l’environnement ont décidé de porter plainte contre la Sopave et Snam groupe après le long incendie du site de stockage de Viviez où étaient entreposées des batteries au lithium.

Lors du long incendie du site de stockage des batteries de la Snam (ex-Sopave) au lieu-dit "Le Crouzet" à Viviez, qui a débuté le 17 février, plus de 1 000 mesures ont été réalisées afin d’évaluer les risques sanitaires et environnementaux. Leurs résultats, globalement positifs, n’ont pas éteint la grogne des habitants et associations de défense de l’environnement qui demandent depuis de "faire la lumière sur ce qui s’est passé". Deux plaintes ont déjà été déposées et une troisième pourrait l’être dans les prochains jours.

"On y évoque des produits toxiques et dangereux"

Récemment, France Nature environnement, France Nature Environnement Occitanie Pyrénées et l’Adeba (association pour la défense de l’environnement du Bassin et ses alentours) ont déposé deux plaintes (par courriers recommandés datés du 7 mars), à destination du Procureur en charge des atteintes environnementales du tribunal judiciaire de Rodez. "C’est courant, cela fait partie de notre objet statutaire", confirme la fédération régionale FNE Occitanie Pyrénées. "C’est un dossier important, parce qu’on y évoque des produits toxiques et dangereux pour l’environnement et la santé et que les volumes concernés sont importants."

Un mois après, des zones d’ombre persistent

Les deux plaintes, la première contre la Snam groupe et la deuxième contre la SAS Sopave (propriété de la Snam), soulèvent notamment plusieurs cas de non-respect des prescriptions applicables à l’exploitation d’installation classée pour la protection de l’environnement, mais aussi plus spécifiquement, concernant la SAS Sopave, un délit de dégradation substantielle de la qualité de l’air.

Dans ces plaintes, les associations s’appuient sur des documents rendus publics et notamment concernant l’ex-Sopave sur les non-conformités recensées par la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) peu après l’incendie.

Le rapport, faisant suite à la visite d’inspection du 19 février, ayant à cette occasion souligné "la formulation de trois non-conformités pour lesquelles l’exploitant doit apporter des justifications. Il y a eu plusieurs contrôles qui ont relevé des manquements. Il y a eu des mises en demeure qui ont été refermées, mais à chaque fois après les délais de mises en demeure. Tout cela a préparé un terrain pour l’accident", résume-t-on du côté de FNE Occitanie Pyrénées.

L’association espère avoir un retour sur ses deux plaintes, "pour ce qui est d’une éventuelle audience des faits déterminés à être poursuivis et jugés, d’ici un an minimum". En attendant, une autre plainte émanant du collectif d’habitants d’Aubin et Viviez, le "collectif des riverains du Crouzet et des alentours", devrait s’ajouter aux procédures judiciaires déjà en cours.

"Elle n’a pas encore été déposée mais ça va se faire. J’espère que ce n’est qu’une question de jour", précise Katia Langs, une des porte-parole des 49 personnes qui composent le mouvement.

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