Incendie dans une usine de batteries en Aveyron : feu maîtrisé, encore des fumées résiduelles, qualité de l'air... Le point sur la situation

La préfecture de l'Aveyron confirme mardi 20 février 2024 que l'incendie du site industriel Sopave à Viviez est maîtrisé, même si "des fumées résiduelles sont encore visibles". Les sapeurs-pompiers sont toujours mobilisés sur le site en raison de "quelques foyers actifs" qui subsistent. "Des modalités d'intervention sont à l'étude pour définir la meilleure solution d'extinction définitive de l'incendie", renseigne la préfecture.

Dans l'après-midi de samedi 17 février, un incendie s'est déclaré dans une annexe de l'usine de la Snam. Dans ce bâtiment de 3 000 m2, 900 tonnes de batteries au lithium sont parties en fumée. Un incendie qui est difficile à éteindre, l'intervention des secours pourrait durer plusieurs jours, avait indiqué dimanche le colonel Mickaël Lecoq à Centre Presse Aveyron. "Comme tout feu d'entrepôt, il y a une grande masse qu'il est très difficile d'éteindre pour aller au cœur du foyer. La présence de batteries au lithium ne favorise pas l'extinction".

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La préfecture de l'Aveyron communique que "l'eau utilisée dans la lutte contre cet incendie est stockée dans le dispositif de rétention prévu à cet effet, et dont la capacité de stockage n'a pas été atteinte". De sorte que le milieu naturel soit préservé, "puisque aucun rejet des eaux d'extinction n'a eu lieu". Une vérification complémentaire sera menée mercredi 21 février, par deux agents de l'Office national de la biodiversité, pour s'assurer de l'absence d'impact sur le milieu aquatique.

Que disent les analyses sur la qualité de l'air ?

La présence de fumée et d'une forte odeur à proximité du sinistre a de quoi susciter de vives inquiétudes parmi les habitants. Un dispositif particulier a été mis en place pour mesurer la qualité de l'air, des relevés réguliers sont effectués par le SDIS de l'Aveyron, des experts de l'Apave (spécialisés dans la maîtrise des risques techniques, humains, environnementaux et numériques) ainsi l'ATMO (l'observatoire régional de la qualité de l'air).

"Les analyses faites sur les émissions atmosphériques donnent des résultats pour la plupart inférieurs aux limites de détection ou, en tout état de cause, très inférieurs aux valeurs de référence pour les substances toxiques susceptibles d’être générées par les batteries touchées par l’incendie", informe la préfecture.

En revanche, les fumées dégagées par le site, tout comme les fumées des incendies, sont susceptibles de générer une gêne respiratoire chez les plus vulnérables. En cas d'apparition de symptômes, il est fortement conseiller de se rapprocher de son médecin traitant.