Battu à mort dans son appartement en Aveyron : l’un des deux accusés du meurtre de Bernard Foursac rejugé en appel par les assises de Montpellier

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  • Le sexagénaire avait été tué en juillet 2019 après avoir accueilli les deux accusés chez lui.
    Le sexagénaire avait été tué en juillet 2019 après avoir accueilli les deux accusés chez lui. La Dépêche du Midi - Guy Labro
Publié le , mis à jour
Benoît Donnadieu

Le 20 février 2023, la cour d’assises de l’Aveyron condamnait à 25 ans de réclusion criminelle, Emil Darius Dansco, l’un des deux accusés du meurtre sanglant du Villefranchois Bernard Foursac. Son beau-père avait été condamné à 20 ans. Le premier accusé, le seul à avoir fait appel, sera rejugé à partir de ce lundi 22 avril par la cour d’appel de Montpellier.

C’est une affaire qui avait profondément marqué les habitants de Villefranche-de-Rouergue, de par la violence des faits. Bien connu localement pour sa générosité, Bernard Foursac, âgé de 67 ans, a été battu à mort dans le huis clos de son appartement, dans la nuit du 21 au 22 juillet 2019. Coups de poing, de pied et de couteau, strangulation, écrasement du torse, la liste des horreurs est longue.

Le duo avait été condamné à 20 et 25 ans

Les deux mis en cause, un gendre et son beau-père, étaient accusés de meurtre, de tortures et actes de barbarie. Lors du procès devant la cour d’assises de l’Aveyron, en février 2023, une partie des zones d’ombre a été levée, bien que toutes les questions n’aient pas trouvé de réponse, notamment sur les raisons d’un tel déferlement de violences.

Constantin Rostas a été condamné le 18 février 2023 à 20 ans. Son gendre, Emil Darius Dansco, avait écopé, lui, de 25 ans. Ce dernier, qui a toujours nié les faits, avait fait appel de cette décision. Ce lundi 22 avril, il sera le seul à être rejugé devant la cour d’appel de Montpellier.

Le gendre, rejugé seul à partir du 22 avril

En 2019, Emil Darius Dansco, ressortissant roumain, rejoint en France sa compagne et son beau-père, Constantin Rostas, lui aussi issu de la communauté des gens du voyage. Le 21 juillet 2021, les deux hommes partent de leur logement social de Bagnac-sur-Célé, dans le Lot, pour se rendre à Villefranche. Ils y croisent Bernard Foursac. Le retraité, qui a toujours tendu la main aux personnes démunies, les accueille pour un apéro à son domicile. Un voisin se trouve en leur compagnie, avant de partir au cours de la soirée.

Huis clos sanglant

Bernard Foursac se retrouve seul avec le duo. Les heures passent, jusqu’à ce que la soirée vire au cauchemar. À 3 h 47, le corps du sexagénaire est retrouvé sans vie par les secours, sur son lit, presque déshabillé. Un voisin désigne les deux ressortissants étrangers, qui sont immédiatement interpellés sur les lieux. En leur possession, les enquêteurs trouvent plusieurs objets de valeur, dérobés au Villefranchois : carte bancaire, montres, chevalière.

Quel motif ?

Le motif du meurtre est-il purement crapuleux ? Selon les experts psychiatres, un autre mobile est avancé, expliquant la violence des coups portés. La victime aurait fait des avances sexuelles auprès des deux hommes. Ce qui aurait fait vriller le beau-père dans un accès de rage meurtrière, notamment suite à l’absence de contrepartie financière, après une fellation. "Oui, j’ai une responsabilité, oui j’ai frappé", a d’ailleurs reconnu le quadragénaire.

Les deux hommes n’ont cessé de se renvoyer la faute lors de la procédure judiciaire et devant les Assises, niant chacun toute participation à un acte sexuel. Le jeune accusé n’a d’ailleurs jamais reconnu avoir porté des coups, se présentant comme un simple spectateur de la scène. "Une version contredite par les éléments matériels”, avait commenté le ministère public. La cour d’appel de Montpellier va donc de nouveau se pencher sur la culpabilité du jeune accusé dans cette affaire sordide".

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