Les ventes de vélos ne déraillent pas à Rodez

Le marché national du vélo est en régression. Avec 2,9 millions de vélos vendus en 2012, c’est 9% de moins qu’en 2011, ont annoncé les distributeurs et fabricants français. Une tendance qui ne semble pas être celle vécue par les professionnels de la place ruthénoise. "Jusqu'à présent, nous ne vendions pas de vélos. Notre cœur de métier, c’est le scooter et la moto, mais face à la demande, nous avons souhaité développer le secteur", explique Agnès, collaboratrice au Centre 2 Roues de Rodez. 

Loisirs plus que compétition

"Les demandes émanent souvent de personnes qui souhaitent parfaire un entraînement physique. Ainsi, nous avons pas mal de clients qui sont des marcheurs ou des compétiteurs de trails", explique-t-elle. "Pour d’autres, c’est un moyen de transport qui vient en complément de la voiture. Surtout pour les petits trajets", conclut-elle. De son côté Philippe Azorin, responsable du magasin Rodez Bike déclare: "Je note une forte progression de la pratique du vélo sur Rodez, notamment une hausse pour les vélos de randonnée. Les gens veulent faire du vélo, mais juste pour se balader ou pour pratiquer un sport sans idée de compétition. En ce qui concerne la compétition, je constate, au contraire, une baisse des ventes".

Excellente santé des ventes du haut de gamme

En matière d’achat de vélo, on assiste à un phénomène notable: la crise des ventes pour le "grand public" et l’excellente santé des ventes de vélos haut de gamme. "Vendre des premiers prix devient plus compliqué. Notamment pour des entrées de gamme de 400 à 600 euros", explique Monique Boutonnet, des Cycles Boutonnet. "En revanche, pour des vélos à 2500 euros, les ventes sont plus nombreuses. En période de crise, les fossés se creusent", dit-elle. Quant à la pratique du vélo à Rodez intra muros, les réponses sont claires: "La ville n’est pas faite pour rouler à vélo", poursuit Monique Boutonnet. "Les infrastructures ne sont pas adaptées. Pour les jeunes, ça va. Mais les craintes de circuler en ville sont grandissantes pour un public plus âgé", souligne-t-elle. Et Bernard Pradel, des cycles Pradel de conclure: "Pour rouler en ville, compte tenu du relief de Rodez, je ne vois que le vélo à assistance électrique, mais cela a un coût".