Villefranche : la fontaine ne passe pas place Notre-Dame

  • La municipalité veut redynamiser le centre-ville.
    La municipalité veut redynamiser le centre-ville. Centre Presse
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Ph. H.

Les travaux qui doivent débuter demain place Notre-Dame, et qui vont radicalement en changer la physionomie, soulèvent encore bon nombre d’interrogations quant à leur utilité.

C’est demain que doit débuter le projet qui tient particulièrement à cœur de Serge Roques : une fontaine sèche place Notre-Dame, au pied de la collégiale. La municipalité s’active sur ce dossier pour éviter que les travaux ne perturbent pas le début de la saison touristique.

"1 200 000 euros"
Mais à son tour, après les élus socialistes et ceux du groupe d’opposition municipale Atout Villefr@nche, Alain Viguier du Front de gauche est vent debout contre ce projet. "Malgré plus de 3 000 signatures (contre le projet), le maire de Villefranche lance le chantier du 'jet d’eau' sur la place de la collégiale, bientôt 'Notre-Dame-du-Désert', pour environ 1 200 000 €", assène l’élu du Front de gauche.
Une enveloppe de 700 000 à 750 000 € a été débloquée par la municipalité (dont 418 600 € TTC pour l’aménagement de la fontaine) pour rénover la place Notre-Dame.

Serge Roques avait ainsi justifié son engagement par "la volonté de redynamiser un centre-ville et une place qui le mérite". "Les critiques ont été aussi nombreuses lors de la restauration du Saint-Jean, des Augustins ou encore du Petit Languedoc. Mais il me semble, qu'aujourd’hui, il y a consensus autour de ces aménagements qui ont apporté une vraie valeur ajoutée à la ville."

Requalifier la place

Car au-delà de la fontaine sèche (la place Notre-Dame pourra toujours être utilisée comme parking), les travaux permettront de requalifier la place, à la demande insistante de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) : la grande croix fait depuis trop longtemps office de poteau électrique, et l’éclairage de l’endroit est "désastreux", selon les propres mots du maire.
Les socialistes s’étaient également dressés contre ce projet, expliquant qu’"économiser 350 000 € est aujourd'hui une exigence de bon sens au regard des autres difficultés de la bastide et des travaux urgents qui s’imposent". "N’y a-t-il pas d’autres projets bien plus prioritaires pour les Villefranche ?", s’interroge d’ailleurs Alain Viguier. Le Front de gauche appelle ceux qui on dit "non à cette réalisation pharaonique inutile", demain à partir de 9 h 45, rue du Sergent-Bories, devant le local des Amis du Front de gauche.
Pour financier le projet, la municipalité a sollicité l’aide de l’État, de la Région et du Département dans le cadre de la Dotation d’équipement des territoires (DETR). Mais elle devra en revanche prendre en charge la moitié du coût des travaux.
De quoi faire, encore, grincer quelques dents.

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