Rugby à XIII : Villefranche en finale d’Élite 2 avec bien plus qu’un titre en jeu !

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  • C’est la der pour le président des Loups Nicolas Alquier.
    C’est la der pour le président des Loups Nicolas Alquier. Centre Presse Aveyron - Jean-Louis Bories
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Centre Presse Aveyron

Les Villefranchois ont rendez-vous samedi à Lézignan face à Villegailhenc en finale d’Élite 2. Un rendez-vous devant être fondateur.

Il y a le terrain, les hommes et la glorieuse incertitude du sport. L’essence même du jeu, celui à XIII en l’occurrence, dans lequel les ouailles du manager David Collado excellent ; à tel point cette saison qu’ils n’ont pas encore connu le revers en championnat au moment même de la terminer, samedi (15 h 30), sur le pré de Lézignan, face à leurs dauphins, les Audois de Villegailhenc. Et il y a aussi les coulisses. Les bureaux où tout se prépare, s’organise, se fédère, se prévoit. Et cette finale marquera aussi le club aveyronnais dans ce domaine.

Alquier, 12 ans et un final espéré en apothéose

D’abord car quoi qu’il advienne samedi, ce sera la fin de la coprésidence comme on la connaît. Si Sébastien Marty ne bouge pas, Jérôme Gasc a déjà annoncé prendre du recul tout en restant au club, alors que Nicolas Alquier, aux affaires depuis 12 ans (!), met un terme à l’aventure ce printemps. "J’espère bien que samedi sur les coups de 17 heures, cela prendra la tournure d’un aboutissement", appuie-t-il dans un sourire. Cela voudra dire que les Loups ont réussi à décrocher le bouclier, pas comme l’an passé (revers 25-18 face à Ille-sur-Têt en finale) mais bien comme en 2017. Sauf que cette fois, ils y ajouteront une montée en Élite 1 assumée, attendue même. Accession pour laquelle le club travaille ainsi activement depuis plusieurs mois déjà. Avec un projet spécifique et donc de nouveaux présidents en perspective. Et si l’on ne connaît pas encore officiellement les identités des dirigeants pressentis, ils seraient au moins aussi nombreux que jusqu’à maintenant. "Pour passer ce cap, on avait besoin de se structurer encore mieux ", ne cache pas Alquier, alors que le budget actuel de l’ordre de 360 à 380 000 euros devrait s’épaissir aussi à l’avenir. " Pour vivre normalement en Élite 1, il faut avoisiner les 500 000 euros", éclaire Alquier.

Un projet fédéral qui adoucirait le choc de la montée

Et la chance du club de Villefranche, c’est que la Fédération française porte un projet pour son championnat numéro un sur le sol français : le Top 13. Du coup, cette saison, la montée d’Élite 2 vers l’Élite 1 sera déjà obligatoire. Impossible donc que le champion la refuse, comme Ille l’an passé. Néanmoins, en cas de mauvais tour des Audois aux Aveyronnais samedi, le fait que le VARL XIII soit réserve de Carcassonne (Élite 1) pose forcément question (lire ci-dessous).

« Villegailhenc en Élite 1, ça n’aurait aucun sens »

Du côté de Villegailhenc, on se prépare aussi à la fête. Avec moins de 45 minutes de route séparant les banlieusards de Carcassonne de Lézignan, c’est carrément une « caravane » du club et de ses supporters qui est prévue pour un départ à 11 h 30 explique le président Ludovic Gambier. « Par rapport à la distance, c’est sûr qu’on part avec un peu d’avance, dit-il. Après, Villefranche est favori car il est invaincu et nous a battus deux fois cette saison. Mais sur une finale, c’est du 50/50. » Un duel rappelant aussi les coups portés en tribune lors du match aller, à Villefranche. « C’est du passé, le président s’est excusé. Je ne dis pas qu’il n’y a pas une cicatrice chez mon entraîneur, car il a été touché physiquement. Mais on ne jouera pas dessus pour motiver les joueurs », indique Gambier, avant de se projeter sur une éventuelle position d’accédant alors que son club est réserve de Carcassonne, évoluant donc déjà en Élite 1. « La montée n’est pas notre objectif. On est un petit village de 1 400 habitants, on n’a pas de tribune au stade, pas d’infrastructures adaptées, ni le budget en adéquation. Après, si le règlement dit qu’il faut absolument monter, on s’exécutera (en n’étant plus réserve de Carcassonne). Mais Villegailhenc en Élite 1, ça n’aurait aucun sens pour moi. »

Accréditant la thèse d’une possible montée administrative des Rouergats ; même si cette hypothèse ulcère à ce point le coach Collado qu’il a fait savoir, lui qui doit remplier si "tout se passe bien", qu’il pourrait quitter le club dans ce cas-là ! Au-delà, il n’y aura pas de descente d’Élite 1 à Élite 2. Et cela, cette saison, mais également les suivantes jusqu’à porter le nombre de 10 à 13 clubs lors de la saison 2026-2027. De quoi pouvoir s’assumer plus sereinement à un niveau que les Aveyronnais n’ont plus fréquenté depuis 2007.

Il n’y a plus qu’à. Des coulisses au terrain. On y revient.

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