Grand Rodez : les jardineries prises d'assaut

"C’était la folie ! Tout le monde voulait acheter. Des plants pour des semis, des graines pour les légumes ou pour refaire le gazon", déclare une employée des pépinières André, situées à Luc-la-Primaube. Le week-end dernier a été le premier à distiller ses chauds rayons de soleil entraînant avec lui un flot de clients dans les jardineries de l’agglomération ruthénoise. "On a senti que les gens avaient envie de travailler la terre et embellir leurs jardins", explique Christophe André.
Une effervescence tout aussi palpable au Magasin Vert, à Onet-le-Château. "Après un mois de mars plus que mauvais, les clients se sont rués dans le magasin", souligne une responsable du rayon plantes.

Retard un jour, retard toujours

"En plus, étant ouvert tous les week-ends depuis peu, nous avons vraiment senti un engouement. Que ce soit pour les graines légumières ou pour le gazon, mais également du côté des pépinières, la demande a été très forte. Les rayons n’ont pas désempli", dit-elle. "En revanche, je pense que nous aurons encore plus de visites ce week-end. En une semaine, la terre aura juste eu le temps d’absorber toute l’humidité et sera d’autant plus à même d’être travaillée", précise-t-elle. "Mais ce qui est certain, c’est que le retard pris pour certains plants ne sera pas rattrapé . Mais je pense que nous pouvons nous estimer heureux, dans le département, par rapport à d’autres endroits de France où la météo est encore moins clémente", précise-t-elle.

Prudence jusqu'aux saints de glace

Un constat identique à la pépinière Mélila, à Onet-le-Château. "Nous n’avons pas eu de répit le week-end dernier, tant l’affluence était grande. Même le rayon animalerie a été pris d’assaut", explique en souriant un vendeur du magasin castonétois.
En revanche, les professionnels affichent une certaine prudence. "Certes, nous sommes dans une phase de belles journées ensoleillées, mais nous ne sommes qu’en avril. Et les dangers de gel sont toujours possibles", prévient Christophe André. "Actuellement, nous sommes, si on peut dire, entre deux saisons pour les plantations. Juste sortis de l’hiver, mais pas encore tout à fait au printemps, climatiquement. Tant que les saints de glace ne sont pas passés, nous devrons être vigilants", dit-il.