Villefranche investit dans son réseau de chaleur

  • Le lycée Raymond-Savignac et les principaux bâtiments de la ville devraient être alimentés par une chaufferie commune.
    Le lycée Raymond-Savignac et les principaux bâtiments de la ville devraient être alimentés par une chaufferie commune. Centre Presse
Publié le
Ph. H.

Les principaux bâtiments sont concernés par ce projet (lycée, hôtel de ville, hôpital de la Chartreuse, etc.). Le coût d’une telle opération serait compris entre 4 et 5 millions d’euros.
 

Au cours du dernier conseil municipal, la question de la réalisation d’un réseau de chaleur à travers Villefranche-de-Rouergue a été posée. La Ville - qui avait confié à un cabinet spécialisé l’étude de faisabilité dont les résultats ont été remis à la fin de l’année 2012 - a conclu à la viabilité de ce projet "tant sur le plan technique qu’économique", comme le précise Laurent Tranier. L’étude a été subventionnée, au minimum, à hauteur de 50 % par l’Agence de l’environnement de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et le conseil général.

Un seul point de production de chaleur

Le principe d’un réseau de chaleur consiste à créer un seul point de production de chaleur qui répartit ensuite l’énergie entre les différents bâtiments connectés. Le plus souvent, une chaufferie au bois est utilisée pour alimenter le réseau.
"Ce projet nécessite tout à la fois des investissements importants mais également des solutions techniques pointues, explique M. Tranier. De sorte qu’il convient de s’interroger sur le mode de gestion juridique le plus adapté." C’est ainsi qu’il a été proposé un principe de concession de service public pour une durée comprise entre 22 et 27 ans.

Une commission de cinq membres (et cinq remplaçants) en charge de suivre le dossier, rendre son avis et consulter les offres, a été constituée autour de Jean-Claude Deltor, Serge Cérantola, Laurent Tranier, Éric Cantournet et Jean-Michel Bouyssié. Les membres de cette commission auront également à décider de la "couverture" de ce réseau de chauffage.

Le Tricot au coeur du dispositif

Le quartier du Tricot serait ainsi au cœur de ce dispositif puisqu'il possède de nombreux équipements publics et concentre un nombre important d’habitants, dont une grande part de logements HLM gérés par l’Office public de l’habitat. On estime que l’ensemble de ces bâtiments représente une puissance de chauffage suffisamment importante répartie sur une surface réduite. Cette puissance est estimée à plus de 8 000 kW/h par an.
D'autres édifices seraient également concernés : les lycées François-Marty et Raymond-Savignac, l’établissement de la Douve, l’hôtel de ville, la piscine municipale, le centre hospitalier de la Chartreuse, etc.

Contenir les coûts de chauffage

La municipalité veut créer un réseau de chaleur pour "s’inscrire dans une démarche destinée à réduite sur le long terme les émissions de dioxyde de carbone, et également contenir le coût du chauffage compte tenu de l’augmentation constante du prix des énergies fossiles". Qui va donc payer l’installation de ce réseau qui est évalué entre quatre et cinq millions d’euros ?
C’est le concessionnaire qui paie l’ensemble des investissements et qui assure la gestion complète de la production de chaleur, sa distribution, les raccordements et la facturation aux usagers. C’est exactement comme la fourniture de gaz et d’électricité, sauf que l’usager s’engage pour 12 ans, sauf cas de force majeure. "Il reste encore beaucoup d’étape à franchir avant la mise en place de ce dispositif, assure Serge Roques. Les travaux qui seront importants ne doivent pas débuter avant dix-huit mois."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?