Syrie: la guerre a fait plus de 93.000 morts, selon l'ONU

  • Un blessé kurde, touché lors d'un bombardement de la ville d'Alep, dans un hôpital d'Afrin, au nord de la Syrie, le 9 avril 2013
    Un blessé kurde, touché lors d'un bombardement de la ville d'Alep, dans un hôpital d'Afrin, au nord de la Syrie, le 9 avril 2013 AFP/Archives - Dimitar Dilkoff
Publié le
AFP

Plus de 93.000 personnes, dont au moins 6.500 enfants, ont été tuées depuis le début de la guerre civile en Syrie en mars 2011, a annoncé jeudi l'ONU dans un rapport soulignant une forte augmentation du nombre de morts chaque mois.

"J'exhorte les parties à déclarer un cessez-le-feu immédiat, avant que des dizaines de milliers de personnes soient encore tuées ou blessées", a déclaré la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay.

"Les tueries incessantes se poursuivent à des niveaux outrageusement élevés, avec plus de 5.000 décès documentés chaque mois depuis juillet et 27.000 décès supplémentaires depuis le 1er décembre", a-t-elle précisé, soulignant que le nombre réel de personnes tuées pourrait être beaucoup plus élevé.

Le plus grand nombre de décès documentés a été enregistré dans les régions de la périphérie rurale de Damas (17.800) et de Homs (16.400), suivi des régions d'Alep (11.900), d'Idlib (10.300), de Deraa (8.600), de Hama (8.100), de Damas (6.400) et de Deir Ezzor (5.700).

La très grande majorité des cas documentés par l'ONU sont des hommes, mais les experts n'ont pas réussi à établir une distinction entre combattants et civils.

L'âge des victimes ne figure pas dans environ trois quarts des décès signalés. Mais l'ONU a réussi à documenter les décès d'au moins 6.561 mineurs, dont au moins 1.729 enfants de moins de dix ans.

Cette dernière étude - qui est une mise à jour d'une précédente ayant permis de compiler quelque 60.000 décès documentés jusqu'au 30 novembre 2012 - a été réalisée en utilisant une liste combinée de 263.055 décès signalés et identifiés de façon complète, avec les noms des victimes ainsi que les dates et les lieux des décès.

Tous les décès signalés mais ne comprenant pas au moins ces trois éléments ont été exclus de la liste, qui a été ensuite compilée grâce à des ensembles de données issus de huit sources différentes dont le gouvernement syrien et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?