Que lire cet été au soleil... ou sous la pluie

  • Une femme lit un livre sur une plage
    Une femme lit un livre sur une plage AFP/Archives - Mohammed Abed
  • L'enseigne d'une librairie parisienne
    L'enseigne d'une librairie parisienne AFP/Archives - Jacques Demarthon
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AFP

Cet été, maillot de bain ou ciré ? Le ciel le dira, mais aucun risque de se tromper avec un accessoire tendance incontournable: le livre, à emporter dans les valises ou les tablettes, les vacanciers lisant trois fois plus en congés que le reste de l'année.

Parmi les romans qui ensoleilleront vos vacances, "Le linguiste était presque parfait", de David Carkeet (Monsieur Toussaint Louverture), une comédie policière délicieusement absurde. Enfin traduit, ce roman paru aux Etats-Unis en 1980, se déroule dans un centre d'étude du langage des bébés. Cook, le héros, croit entendre qu'on le traite de "trou du cul" et tout bascule ! D'autant qu'il découvre un de ses collègues assassiné. Commence alors une enquête des plus fantasques... Le linguiste ressurgit dans deux oeuvres ultérieures de Carkeet à paraître chez le même éditeur.

Copieuse dose d'humour aussi, mais grinçant, dans "Villa avec piscine" (Belfond), du Néerlandais Herman Koch, qui renoue avec le ton troublant de son best-seller "Le Dîner", agrémenté d'un regard cynique sur les médecins, la paternité, le sexe, la société du spectacle... L'auteur dissèque au scalpel tous les vilains petits arrangements avec la morale. Vengeance, drame et hypocrisie bourgeoise sur fond de ciel bleu.

Spectacle garanti également avec "La première chose qu'on regarde" (JC Lattès), de Grégoire Delacourt, l'auteur du best-seller "La liste de mes envies". Dans ce nouveau roman, il met en scène Scarlett Johansson, ou plutôt son sosie. La vraie Scarlett n'a pas apprécié et attaque en justice l'éditeur. Un soir, Arthur Dreyfuss regarde un épisode des Soprano quand on frappe à sa porte. Face à lui: Scarlett Johansson. Il a 20 ans, il est garagiste. Elle en a 26 et quelque chose de cassé.

Plus grave, mais remarquable, "Wakolda", de l'Argentine Lucia Puenzo (Stock), qu'elle a adapté au cinéma et présenté à Cannes: la romancière s'est glissée dans la peau de Mengele, en fuite en Patagonie. Une immersion dans le mal, doublée d'une fascinante fable sentimentale entre le médecin nazi et son cobaye.

Pour ceux qui rêvent d'aventures, cap sur les tropiques avec "Pour trois couronnes" (Gallimard), de François Garde, l'auteur de "Ce qu'il advint du sauvage blanc", Goncourt du premier roman. Dans le bureau de feu Thomas Colbert, Philippe Zafar, préposé au classement des archives post-mortem, découvre un manuscrit énigmatique. La veuve du milliardaire lui donne carte blanche pour en découvrir les secrets. Il se lance dans une enquête qui l'emmène au bout du monde...

Coups de coeur

Jean-Christophe Rufin emporte le lecteur dans une "Immortelle randonnée" (Guérin) sur le Chemin de Compostelle qu'il a suivi à pied, sur plus de 800 km. Portraits savoureux, divertissement philosophique, autodérision, émerveillement, ce livre rejoint les grands récits de voyage littéraires.

Voyage encore, mais en Hongrie, avec "Sombre dimanche" (Albin Michel), d'Alice Zeniter, prix du Livre Inter, une saga familiale sur trois générations traversée par les soubresauts de l'Histoire.

Pour les amateurs d'amours ravageuses, "Arrive un vagabond" (Anne Carrière), de l'Américain Robert Goolrick, Prix des lectrices de Elle, explore une passion destructrice. Goolrick est aussi l'auteur d'"Une femme simple et honnête", adapté au cinéma par David Yates.

Côté polars, l'Américaine Gillian Flynn emporte le lecteur dans les labyrinthes de la manipulation avec "Les Apparences" (Sonatine), qu'elle adapte actuellement pour le cinéma. L'un des grands maîtres du thriller, le Norvégien Jo Nesbo, revient lui avec "Fantôme" (Gallimard noir) et son héros Harry Hole, confronté à une affaire intime et douloureuse. Et le Sud-Africain Deon Meyer fera vivre à ses lecteurs "7 jours" (Seuil) de suspense avec un mystérieux imprécateur qui menace de tuer un policier par jour....

Enfin, parmi les coups de coeur de l'été de l'Académie Goncourt, se retrouvent "Une femme aimée", d'Andréï Makine (Seuil), "L'Etrange affaire du pantalon de Dassoukine" (Julliard)? DE Fouad Laouri, ou encore "Au hasard de la chance" (Actes Sud), de Michel Tremblay.

En attendant les centaines de romans français et étrangers de la rentrée!

Source : AFP

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