Wimbledon: Bartoli tient la chance de sa vie

  • La Belge Kirsten Flipkens après avoir pris le service de la Tchèque Petra Kvitova en quarts de finale du tournoi de Wimbledon le 2 juillet 2013 à Londres
    La Belge Kirsten Flipkens après avoir pris le service de la Tchèque Petra Kvitova en quarts de finale du tournoi de Wimbledon le 2 juillet 2013 à Londres AFP - Ben Stansall
  • Marion Bartoli après sa victoire contre l'Américaine Sloane Stephens en quarts de finale du tournoi de Wimbledon le 2 juillet 2013 à Londres
    Marion Bartoli après sa victoire contre l'Américaine Sloane Stephens en quarts de finale du tournoi de Wimbledon le 2 juillet 2013 à Londres AFP - Glyin Kirk
  • Marion Bartoli affronte à Wimbledon l'Américaine Sloane Stephens, le 2 juillet 2013
    Marion Bartoli affronte à Wimbledon l'Américaine Sloane Stephens, le 2 juillet 2013 AFP - Glyn Kirk
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AFP

Marion Bartoli tient la chance de sa vie à Wimbledon où elle affronte en demi-finale jeudi la Belge Kirsten Flipkens.

Cette demi-finale franco-belge entre les 15e et 20e mondiales, résume bien le coup d'Etat permanent qui a régenté l'édition 2013 où la Polonaise Agnieszka Radwanska (4e), opposée à l'Allemande Sabine Lisicki dans l'autre demi-finale, est l'unique joueuse du Top 10 encore debout.

"Je n'en ai pas la moindre idée", a répondu Petra Kvitova, dernière championne en Grand Chelem et énième grosse tête à rouler, lorsqu'on lui a demandé mardi qui allait désormais gagner le tournoi.

"On est quatre et nous avons toutes une chance", estime Bartoli, la seule avec Radwanska à avoir déjà disputé - et perdu - une finale en Grand Chelem.

C'était il y a six ans à Wimbledon où elle avait connu un parcours complètement différent. Cette année, elle n'a pas encore rencontré une seule joueuse du Top 15. En 2007, elle avait enchaîné les prouesses, dont celle sur une Belge autrement plus célèbre en demi-finale, Justine Henin.

Flipkens ne présente pas le même label mais son histoire mérite d'être connue. Freinée par les blessures (dos, poignet, phlébite,...), "Flipper" a vécu dans l'ombre avant de réussir cette année une percée étonnante, à 27 ans.

Attention au piège

"L'année dernière, je n'avais même pas pu entrer dans le tableau des qualifications à Wimbledon. J'étais 262e mondiale. Et me voilà en quarts de finale. Jamais je n'aurais pu imaginer ça. C'est plus qu'un rêve", raconte la Flamande, chaperonnée par l'ex N.1 mondiale Kim Clijsters.

Marion Bartoli aussi a sa marraine de choc avec Amélie Mauresmo qui a dû repousser ses vacances pour rester à Londres auprès de l'Auvergnate.

"On ne va pas parler de mascotte mais ce serait bien qu'elle reste. Je vais la ligoter sur la chaise", a dit mardi Bartoli, subjuguée par la dernière Française à s'être imposée en Grand Chelem, à Wimbledon en 2006.

Un tel destin, Bartoli en rêve. "Bien sûr. Mais si Flipkens est arrivée jusque-là c'est qu'elle doit avoir un certain niveau", prévient son entraîneur Thomas Drouet, passé en deux mois de l'enfer aux côtés des Tomic, dont le père John lui a cassé le nez, à l'aventure de Wimbledon.

"On ne joue pas contre un palmarès mais contre une fille", abonde Bartoli qui a conscience d'avoir une occasion en or pour ouvrir, à 28 ans, son palmarès en Grand Chelem, mais se méfie du "piège" que constitue son prochain match.

Parcours incroyable

Car au-delà de son parcours incroyable, Flipkens possède les armes qui font mal à la Française, laquelle déteste qu'on la bouge sur le terrain.

"Flipkens varie pas mal, elle est capable de faire service-volée de temps en temps, elle slice en revers. C'est un jeu différent de celui qu'on voit habituellement sur le circuit", explique Mauresmo.

Comme Bartoli, la Belge adore le gazon et Wimbledon où elle s'était imposée en juniors il y a dix ans pile.

Mais sur le grand circuit, ce sera jeudi sa première demi-finale et ça pèse parfois très lourd. "C'est une atmosphère différente, les vestiaires commencent à se vider. Je suis contente d'avoir déjà connu ça", explique ainsi Sabine Lisicki, battue en demi-finale il y a deux ans à Wimbledon après avoir dominé Bartoli au tour précédent, et qui retente sa chance jeudi face à Radwanska.

Flipkens était déjà extatique d'être en demi-finale. L'expérience renforce incontestablement le statut de favori de Bartoli et elle ne refuse d'ailleurs pas l'étiquette. "C'est à moi d'aller chercher ce match", annonce-t-elle.

Source : AFP

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