Prison: une surveillante prise en otage par un détenu à Ensisheim

  • Un membre d'une équipe régionale d'intervention et de sécurité (Eris) arrive à la prison d'Ensisheim le 14 août 2013
    Un membre d'une équipe régionale d'intervention et de sécurité (Eris) arrive à la prison d'Ensisheim le 14 août 2013 AFP - Sébastien Bozon
  • Une "négociatrice" arrive le 14 août 2013 à la prison de Ensisheim, dans le Haut-Rhin, où une surveillante a été prise en otage par un détenu
    Une "négociatrice" arrive le 14 août 2013 à la prison de Ensisheim, dans le Haut-Rhin, où une surveillante a été prise en otage par un détenu AFP - Sébastien Bozon
  • Des gendarmes devant l'entrée de la prison d'Ensisheim, me 14 août 2013
    Des gendarmes devant l'entrée de la prison d'Ensisheim, me 14 août 2013 AFP - Sébastien Bozon
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AFP

Une surveillante de la maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin) était prise en otage mercredi par un détenu, multirécidiviste, déjà condamné pour des faits similaires, selon des sources concordantes.

Le détenu s'est retranché dans sa cellule en compagnie de la surveillante en début de matinée, et il est armé d'un "couteau de fabrication artisanale", a indiqué à l'AFP le directeur de la prison, Michel Schwindenhammer.

La prise d'otage a débuté aux alentours de 08H30. "Pour l'instant, il n'y a pas de drame. Les négociations se poursuivent", a déclaré en milieu d'après-midi aux journalistes le colonel Constant Caylus, commandant du groupement de gendarmerie du Haut-Rhin.

Vers 15H45, trois hélicoptères, avec à leur bord une équipe du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), se sont posés aux abords de la prison, sur un terrain de football. L'équipe, composée d'une vingtaine d'hommes, a été accueillie par une trentaine de gendarmes, a constaté l'AFP.

Dans le courant de la matinée, des hommes des équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) de l'Administration pénitentiaire, ainsi qu'une négociatrice, avaient déjà pénétré dans l'enceinte de la maison centrale.

Selon une source syndicale, le détenu aurait notamment justifié son geste par une "demande de soins".

Selon une autre source syndicale, le preneur d'otage est un détenu "assez instable" qui est "connu de l'Administration pénitentiaire pour des faits de violence à l'encontre de personnels pénitentiaires dans le passé".

De fait, selon des sources proches du dossier, cette prise d'otage serait sa quatrième tentative en prison.

Alors qu'il purgeait une peine de deux ans de prison pour escroquerie à la Sécurité sociale dans le cadre d'un trafic de subutex, un produit de substitution à l'héroïne, il avait en effet pris en otage un médecin à la prison de Montmédy, dans la Meuse, en octobre 2011.

La prise d'otage s'était alors achevée sans effusion de sang, après de longues négociations avec le GIGN compliquées par l'absence de revendication du détenu.

Il avait été condamné en novembre 2011 à trois ans de réclusion pour ces faits, mais avait récidivé peu après en tentant, cette fois sans succès, de séquestrer une surveillante de la maison d'arrêt de Metz-Queuleu.

A son procès, il avait expliqué avoir voulu se "faire buter par le GIGN" car il ne supportait pas ses conditions de détention.

En juin 2012, il avait à nouveau brièvement retenu en otage un agent chargé de l'accompagnement médico-psychologique des détenus dans sa cellule de la prison de Château-Thierry (Aisne), avant d'être maîtrisé et hospitalisé d'office. Il n'a pas encore été jugé pour cette dernière prise d'otage, selon une source judiciaire.

La maison centrale d'Ensisheim accueille quelque 200 détenus, pour la quasi-totalité des condamnés à des peines criminelles.

Source : AFP

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