Aveyron : le viaduc ferroviaire du Viaur fait peau neuve

C’est l’un des gros morceaux du plan rail régional 2007-2013, et que Réseau Ferré de France (RFF) avait initialement programmé l’an dernier. Il s’agissait, dans le but d’occasionner le moins possible de gêne aux voyageurs, de caler ce chantier en même temps que d’autres lourds travaux effectués pour doubler les voies entre Toulouse et Albi, refaire les voies ailleurs, et réaménager tous les quais. Mais voilà, une nouvelle réglementation plus stricte concernant les travaux effectués en présence d’amiante a contraint le maître d’ouvrage à retarder le calendrier initial. Et après avoir mené voici un an tout juste un chantier test pour valider la méthode de travail prévue sur cette superbe structure métallique, il a dont été finalement décidé de réaliser ces travaux en 2014 et 2015.

Six mois d'interruption 

En les divisant en deux phases distinctes, la première consistant à décaper, rénover et repeindre le tablier, puis une seconde phase pour faire de même sur les splendides arches. Si cette deuxième phase pourra se dérouler jusqu’en 2015 sans altérer la liaison ferroviaire, il n’en sera par contre pas de même pour la première. Toute circulation sera donc interrompue 6 longs mois durant, du 1er avril au 30 septembre 2014, et ce sur la totalité du trajet compris entre Carmaux et Rodez. Pour pallier cette interruption, la SNCF a pour sa part d’ores et déjà prévu de mettre en place un service de navettes autocars de substitution. Ainsi que cela nous a encore été confirmé dernièrement par le service communication.

20 millions d’euros

Du côté de RFF, on a appris que le coût de ce chantier était évalué à 20 millions d’euros! Il faut savoir qu’en raison de la présence d’amiante dans la peinture actuelle, il s’agira d’envelopper d’abord l’ensemble du tablier, puis la totalité des arches, un peu à la façon de l’artiste Christo, et ceci afin d’éviter tout rejet nocif de poussières et d’éclats de peinture en pleine nature. Nous avons également appris que le viaduc, une fois décapé et chaque rivet vérifié, avec remplacement si besoin, serait recouvert d’une peinture anticorrosive de couleur gris souris. Ce viaduc n’avait fait l’objet d’aucune opération de réfection depuis les années 1980. Il était sans doute temps d’en prendre soin, alors qu’au-delà de la liaison irremplaçable qu’il assure entre Tarn et Aveyron, et au-delà Toulouse et Rodez, représente aussi un élément unique du patrimoine historique et architectural de ces deux départements.